I I AURICFION L’ART DÉCORATIF rondelle, de l’iris, dont il s’inspire comme modèles de décor, il prend le chatoiement, la ligne char-mante et la frai-cireur. Il crée des robes qui sertissent le corps de la femme, lui donnent une in-comparable grâce rappelant les sm-mettes de Tana-gra, avec, en plus, une recherche sûre de tons, de nuances et d’or-nements rares. Sur les cheveux, un peu lâches, encadrant bien la figure, déga-geant le cou, il pose de grands chapeaux de forme harmo-nieuse, ornés de Gilet plumes longues on de guirlandes fleuries. Il crée des modèles de vastes manteaux, amples, laissant au corps toute sa liberté de mouvements. Des broderies d’une délicate science de décor enchâssent les épaules, sorts le col très évasé qui s’harmonise en plis souples autour du cou. Puis le manteau en-veloppe la taille en forme imprécise, lais-sant deviner, sous la souplesse de l’étoffe épaisse, la souplesse du corps, va rejoindre la jupe aux plis amples. Dans les robes que leur desSine de Feu re, les femmes gardent tout le galbe de leurs formes, allongées un peu, très souples. La robe, à peine ornée art col et aux épaules, moule la taille et les hanches, puis la jupe tombe en plis droits, s’évase avec des grâces de lys renversé, et le bas de la robe s’alourdit de broderies savantes, d’1111 décor toujours renouvelé. Les ors se mêlent arts gris sombres, des rouges violents viennent réveiller des beiges un peu pèles. Les roses se nacrent sur d‘ es verts éteints, le blanc rejoint le noir par la symphonie des mauves bleutés de vert. Et de Feure n’admet pas d’incrustations, d’ap-plications, de trom peLceil vite exécutés. Il ne veut, pour la réalisation de ses modèles, que des broderies, de belles broderies nuan-cées, des peintures à la soie, parfois seule-ment rehaussées d’un fil d’or ou d’argent. Et c’est indescriptiblement doux et gracieux : le corps semble le joyau serti par la robe. Les voiles des bayadères, l’aile repliée de l’hirondelle, la courbe de l’iris, le mouve-ment même des lianes fleuries, tout cela, tout ce qui est gracieux et séduisant s’évoque en contemplant ces toilettes d’art. Et rien ne choque, rien ne semble voulu. Chaque ornement a sa place, fait partie intégrante de la robe, que l’on ne conçoit pas sans lui. Comme de Feure et Grasset, )(oui ne voit que la broderie pour ornement de la toilette féminine. Et comme ses confrères que je viens de nommer, il a conçu, pour l’ornemont de la femme, de vraies oeuvres d’art. Un manteau de lui, fait, compris, orné dans une vague, dans la caresse, la souplesse môme de l’eau, décoré des tons de l’onde chatoyante, harmonisé en appli-G. DE FEURE Figurine (pOreciaine)