LA TOILETTE FÉMININE position rétrospective, du costume en r qoo. presque les jambes des femmes, leur don-A chaque époque, une forme d’ornement, le nant une démarche de phoque ; le man-choix des couleurs, l’harmonie d’un détail, teau guérite, qui ne laissait aucune liberté d’un charme naïf ou raffiné, retenait le aux bras, obligeait les femmes à des petits visiteur en un moment de re-gret pour la mode disparue. Mais devant l’étalage des mo-des de 185o, les plus indulgents même ne pou-vaient s’empê-cher, après le premier moment de stupeur , d’être pris du fou rire. Les – manches pago-des, les petites galettes cabos-sées des cha-peaux, les ca-briolets timides, semblables aux bonnets des char-bonnières , en couleurs bis-marche, écossais trop petit, violet cru , tout était hideux , mais tout encore s’at-ténuait, charmait presqu’encore en comparaison de la crinoline, cette folie totale in-ventée pour dis-simuler – la dé-marche de ca-nard d’on ne sait quelle infirme, et dont les fem-mes, toutes les femmes de cette époque, s’affu- G. DE FEURE blèrent. Après l’empire, après la crinoline, les modes dé- mouvements de marionnettes. Une actrice gringolèrent encore. Successivement défi- célèbre lance la ruche haute qui engonce le lèrent entre autres : la tournure, cette cou, les cheveux en broussaille jusque sur verrue de falbalas collée à l’envers des les yeux, et toutes les femmes à qui la tour-robes ; la jupe fourreau, immobilisant n’Ire, la taille longue jusqu’au-dessus des Aquarelle 23