ERLER (L’Art Nouvuau Ning Éventail broda LA TOILETTE FÉMININE COMPRISE PAR LES ARTISTES 1, mode, cette anonyme et terrible néces-L_, sité, cette inéluctable loi, prend nais-sance aux époques les plus lointaines du monde. Dès qu’il y a eu sur terre deux femmes et une source pour s’y mirer, les deux femmes sont devenues rivales, la moins bien mise des deux a éprouvé le besoin de se vêtir comme l’autre, et la mode a été créée. La femme a dû se préoccuper de sa toilette dès les origines, aux époques pré-historiques, où l’on se vêtait de peaux de bêtes et de guirlandes de feuillages. La dif-ficulté de se procurer telle fourrure ou tel feuillage, en les rendant plus rares, les rendait plus précieux; et • après Ève, ses filles n’eurent plus que la constante préoc-cupation de se procurer le feuillage ou la peau de bête rares. Puis vinrent les tissus : après la laine fruste, blanche ou brune, les étoffes souples et chatoyantes, les brocarts, les velours, les mille folies des gazes et des mousselines, les dentelles, les broderies d’or rehaussées de perles et de pierres précieuses, le luxe légendaire de Salomé et de la reine de Saba. Dans les temps très reculés de l’histoire, la tunique toute droite, la large écharpe enroulée autour du corps, retenue sous les aisselles par deux grosses épingles, le costume des époques bibliques, qui nous paraît tout droit, uniformément pareil, devait déjà se porter avec plus ou moins de gréce, une spéciale recherche de plis harmonieux, une grande science des couleurs. C’est aux temps de la Grèce splendide que l’art du costume féminin eut son époque LEFAURICIION Gilet brodé