L’ART DÉCORATIF exquise garçonnière cachée dans une rue paisible, à deux pas des Champs-Élysées. Ici et là, M. Abel Landry n’avait à sa disposition qu’une seule pièce, de propor-esthétiques sans exiger aucun travail de ma-çonnerie. Les deux installations sont conçues dans une note sobre et très élégante, d’une élégance gracieuse et délicate sans mièvrerie — une élé-gance qui emprunte comme un sourire aux effets de cou-leur ménagés partout. Le senti-ment de la couleur, et l’art ‘d’en user en poète, avec une in-géniosité charmante et inspirée, sont peut-titre les traits carac-téristiques les plus frap-pants, dans l’onlyrc de M. Landru. Les archi-tectes sont rarement des coloristes: pour ne pas trop s’éton-ner de dé- couvrir une exception, il faut se sou-venir que M. Lande), est un peintre qu’attirèrent souvent les matins de lumineuse tendresse et l’apothéose incessam-ment renou-velée des crépuscules. Le peintre se retrouve, dès le seuil, dans l’installation du cabinet de travail comme dans celle de la garçonnière. Commençons par le premier, puisque, aussi bien, une description s’impose à côté ABEL LANDRY Cabinet de travail (Exé, pxr E Maison Modern,) rions moyennes, et dont les dispositions architecturales assez ingrates offraient plutôt des difficultés que des ressources à l’ima-gination de l’artiste. Celui-ci a réussi, dans les deux cas, à réformer les imperfections 16 FIND ART DOC