JULES CHÉRET Peinture décorative Son eurythmie croit en raison directe de sa fou-gue. L’adorable rideau de thaatre fait pour la petite scène du musée Grévin en est une nou-velle preuve. Placé là dis-crètement, sans avoir figuré au Salon, selon la modestie coutumière de l’artiste, c’est une des plus belles choses d’art que l’on puisse voir à Paris que ce rideau ou, sous une large lune d’or triomphant dans le sombre azur, la troupe joyeuse et ner-veuse des créatures favorites du peintre se groupe en un bouquet on il s’est plu à intensifier l’éclat de son coloris jusqu’au degré suprême de son expansion. Cette sagesse foncière, cette innéité de l’équilibre, ce choix de thèmes allégoriques très simples permettant le développement à l’infini des combinaisons rythmiques du corps, ces dons n’ont pas seulement fait de ;Se, à 111. à n Gherct le type de far liste moderniste, ci le plus étonnant applicateur de la technique impres-sionniste à l’art mu-ral pour lequel elle est conçue plus en-core que pour le tableau ; ils ont fait de lui l’homme destiné à prouver, plus nettement que Renoir encore, et plus que NIonticelli trahi par le destin, les ré-férence, que la peinture antiacadémique a trousavs depuis 187° dans la tradition française du XVIII’ siècle. L’oeuvre de Chéret marquera pour la critique une date significative dans l’histoire du retour de notre peinture actuelle au classicisme autochtone, si profondément distinct de l’a-cadémisme qui a voulu s’y substituer et en couvrir ses erreurs. L’oeuvre de Chéret, claire, logique, exempte de tout élément