DÉCEMBRE 1902 Envoi à M. le maire de Reims, le 15 janvier 1903 au plus tard. — Le projet classé 5° dans le premier concours donnera droit à un prix de 1300 fr.; les projets classés 6. et 7n recevront chacun 500 fr. Le projet classé premier dans le deuxième concours sera exécuté et recevra 12,000 fr.; en cas de non-exécution, indemnité de fl000 fr. — Chacun des trois autres concur-rents ayant pris part au deuxième concours re-cevra 300o fr. Concours ouvert par la Ville de Venise pour le modèle d’une grande médaille d’or. L’avers devra porter une représentation allégorique de Venise, rappelant ses gloires artistiques, avec l’inscription Va Esposiqione Internaqionale d’Arte della Città di Venefia, 19o3; au revers, entouré d’une bordure, les mots Gran Premio della Città di Veneqia, et ménageant l’espace pour graver le nom du destinataire. — Les modèles devront avoir 12o millimètres de diamètre. Joindre aux moulages la photographie, au diamètre de 40 — Prix de 3000 fr. à l’artiste dont le modèle sera exécuté. Envoi à l’Uffipio di Segretaria dell’Esposiqione, Municipio di Venefia, jusqu’au 3r janvier 1903. Concours de vues photographiques de Paris (format minimum : 13).(18). Programme : I. Les berges de la Seine dans l’intérieur des fortifica-tions. Aspect des berges, des ponts et de la ville; bateaux, péniches, lavoirs, bains, écluses, etc.; les ports de Paris; massifs d’arbres; la vie des berges : petits métiers, etc. (Toutes ces photo-graphies doivent être prises soit des berges, soit en bateau, mais en aucun cas des quais ou des ponts); — z. Les marchés aux fleurs de Paris. La série doit comprendre tous les marchés aux fleurs de Paris; — 3. Architecture, sculpture, décoration, antérieures au XVII° siècle, dans Pa-ris. Sont exclus de cette série les églises, palais nationaux et musées. Dépôt des photographies à l’Hôtel de Ville avant le 15 juillet 1903. L’exposition aura lieu du 15 octobre au r5 novembre. Chaque exposant devra déposer deux épreuves, l’une ordinaire, l’autre inaltérable; cette dernière sera classée dans les cartons d’estampes de Carnavalet. EXPOSITIONS ExPosrrioNs nu mors. — On nous promettait un Salon d’automne ; il n’a pas eu lieu. Mais la véritable exposition automnale, n’est-ce point celle des chrysanthèmes, — exposition d’au-tomne transformée dans ses derniers jours, sous la neige, en exposition d’hiver. Ne trouvons-nous pas là, comme chez nos peintres les plus fulgurants, toutes les oxydations des bois rous-sis, tout l’éclat amorti des crépuscules hâtifs et brumeux. La sensation de nature devient une puissante évocation d’art. Les formes mêmes de la fleur y apparaissent diverses et rares, avec moins de tendances à la monstruosité que ces dernières années ; on ne cherche plus à transformer les chrysanthèmes en énormes bites velues. On se contente de ces houppes ébouriffées, laineuses comme une tète de caniche, ou de ces fins tentacules qui les font ressembler à des poulpes mystérieux. Mais l’allure reste élégante dans son étrangeté. En sortant de là, j’ai feuilleté deux albums japonais entièrement remplis de dessins de chry-santhèmes, de toutes les espèces et dans toutes les attitudes. Voilà qui déconcerte, tout comme les fleurs vivantes de tout à l’heure, les données trop systématiques sur le sentiment décoratif. Les jardiniers donnent le branle, et les expo-sitions se précipitent aussitôt. Chez Georges Petit, exposition annuelle du céramiste Lachenal, qui est un de ceux qui cherchent sans cesse à se renouveler. Il est en possession de quelques notes qui sont bien à lui, comme ces couvertes veloutées d’un vert puissant ou ces poteries qui gardent le ton mat de la terre. La continuelle recherche de la forme et du décor, que rehausse la qualité de la matière, fait l’intérêt de cette exposition. A « l’Art Nouveau Ring n, M. William Degouve de Nuncques expose des paysages des Baléares, et M. J. Massin tics dessins colorés des mêmes contrées. Chez tous deux, l’observation est sub-tile. J’apprécie moins les morceaux oit M. De-gouve s’efforce de donner aux formes naturelles, arbres ou rochers, des apparences fantôma-tiques. Cette fantasmagorie amoindrit l’impres-sion au lieu de l’amplifier. Au Conservatoire des Arts-et-Métiers, M. Lu-cien Magne a eu la très heureuse idée de réunir les Compositions qui lui servent à illustrer le cours d’art appliqué aux métiers qu’il y professe. Il y a joint des ouvrages divers, exécutés d’après ces compositions, et des travaux d’atelier, exé-cutés par les élèves sur un programme donné par le professeur. Plusieurs de ces ouvrages pourraient servir de modèles dans les divers do-maines des arts industriels, et nous en reparle-rons. Nous reviendrons aussi sur le Concours d’En-seignes organisé par la Ville de Paris; quelques envois méritent d’y être retenus. Mentionnons aussi, au Figaro, l’exposition des oeuvres pri-mées du Concours de photographies de monu-ments religieux, organisé par ce journal. Il y avait bien aussi, chez Georges Petit, l’ceuvre de M. José Frappa …; mais n’est-ce pas assez d’art comme cela. 3g5