DÉCEMBRE 1902 PIERRE SELAIERSHE161 cette indiscrète visite domiciliaire ; nos re-productions permettront d’apprécier les re-cherches du vitrail, exécuté par M. Socard, ou des bronzes d’éclairage. Reposons-nous seulement c’est le cas de le dire afin de saisir encore comment on construit un meuble mmierne, en faisant varier ses pro-portions. sui’ le Vkl■le divan du cabinet de travail, vérilablement profond comme un tombeau. cel disposé spécialement pour l’heure du calé et du cigare. Les larges ta bleues disposées de chaque côté en accoudoirs, aima que le tiroir et l’étagère ménagés à un étage inférieur, per-mettent de placer commodément les tasses, verres à liqueurs, cendriers, ou même des livres. M. Serrurier avait été le premier, croyons-nous, à concevoir cet aménagement si pratique ; mais ce n’est pas une raison suffisante pour s’en détourner aussitôt et poursuivre plus loin ce qui n’a jamais été réalisé encore. Certains perfectionnements 38g c,bines de travail apportés à une forme d’art usuel tombent, aussitôt formulés, je ne dirai pas dans le domaine public, mais dans la propriété commune de tous ceux qui s’oc-cupent du même art. On aura beau faire, l’art appliqué, dès qu’il vise à des exemples réelle-ment utilisables, ne vaudra jamais à personne de droits d’auteur bien établis. Quelques-uns parlent encore de créer un style. Mais un style ne se crée pas ; par le fait même qu’il surgirait un inventeur de style, son œuvre serait détestable, parce qu’elle n’obéirait qu’à des vues personnelles, et même seule-ment à ce que ces vues auront eu de factice et de volontaire à un moment donné. Notre style au-thentique, il est déjà constitué,