DÉCEMBRE 1902 ateliers aux modèles de M. Alexandre Char-pentier et de quelqus autres ; et nous avons vu aussi de la maison Chouanard quelques modèles simples, plus intéressants que les formes ordinairement répandues. La produc-tion de ces objets s’est donc industrialisée, et cela seul peut en rendre selon nous la diffusion possible. Plusieurs exemples de l’Art Nouveau Bing que nous avons déjà cité à propos de M. de Feure, sont à joindre à la liste des modèles dès à présent édités à un nombre illimité d’exemplaires. On peut toujours s’ingénier, du reste, pour combiner à son usage des modèles iné-dits. Je sais des amateurs qui ont aisément transformé en entrées de serrures de cu-rieuses gardes de sabres japonais, d’un décor si varié et si bien accommodé à la surface du métal ; et je citerai mémo une tentative personnelle, car je n’ai qu’à me louer, gréer à l’effet obtenu, d’avoir érigé en plaques de portes d’anciennes réductions en fonte de cuivre des fameux bas-reliefs de Jean Goujon qui décorent la fontaine des Innocents, ou bien encore des cuivres coréens, gravés d’un délicat motif de feuillage cursif, qui de-vaient revêtir un pavillon de l’Exposition universelle. On peut faire du moderne de bien des façons, et souvent en pestant au vieux des utilisations nouvelles. Mais en tout cas, cc qu’il faut bien se dire, c’est qu’il n’y a pas d’infiniment petits en art, et que tout élément est capable d’augmenter une sensation de beauté ou d’harmonie ; par suite il est digne de solli-citer nos soins. Qu’est-ce, semble-t-il, qu’un bouton de porte, que la main recouvre tout entier lors-SCHIELLKOPP (Dêronillia o Petit NIL. Poignées de portes qu’elle s’y pose, et que l’on n’aperçoit plus. Prenons-y bien garde nous ne l’apercevons pas — par une grâce d’état lorsqu’il ne mérite pas de retenir notre attention; mais offre-t-il de l’intérêt, il n’échappera pas aux yeux d’un homme de goût. Et dans un en-semble un peu recherché, sa médiocrité arri-verait méme à gêner. TONY SELMERSHEIM 373 Poignée de’ tiroir-PoignéesiroirFIND ART DOC