L’ART DÉCORATIF Les architectes, ce qui est un appoint capital, de même que pour k mobilier, se sont occupés d’assurer à leurs constructions nouvelles une par-ticipation congruente de la serrurerie. Dans les ensembles de MM. Plumet et Tony Selmersheim, d’excellents modèles de crémones, de poignées, ont été fournis par M. ‘F. Selmersheim. On se souvient sans doute, à l’avant-dernier Salon de la Société Nationale, du rôle important que jouait, sur les portes d’une salle à manger, un appareillage de cuivre, qui ne couvrait pas seule-ment l’espace réservé d’habitude aux plaques de propreté, mais aspirait à une s’alerte décorative toute particulière. M. Henri Sauvage, de même, a com-pris la part tout à fait ornementale que pouvaient prendre sur les surfaces du bois les applications de cuivre ; il a donné des modèles de pentures tout à fait significatifs de ses intentions, et qui peuvent indiquer une voie à suivre. M. Schœllkopf, pour la maison de rapport du boulevard de Courcelles , dont nous avons récemment étudié le parti architec-tural et décoratif, a cherché, avec beau-coup de soin et de variété, des détails de serrurerie en rapport avec ses recherches de décoration. Comme dans son architecture et dans les parties de ferronnerie que nous avons déjà examinées, c’est l’interprétation florale qui lui a fourni ses motifs. Si l’on excepte quelques modèles unpeu trop maigres, un peu trop ajourés, où l’arabesque décorative ne semble pas offrir sous la main toute la niasse résistante que l’on souhaiterait, la plupart offrent l’assurance évidente que la forme et le décor ont été conçus du même coup, que c’est l’adaptation immé-L’ART NOUVEAU BING (0c,sin Je Marcel Ring) SCHU,,LAOPF ,I),rouillia et Peth Pownees de portes diate du thème choisi qui a donné à la forme composée sa cohésion, le caractère ramassé des éléments divers, feuilles, fruits ou fleurs, s’entourant l’un l’autre. Par là ces modèles nous paraissent bons, d’exacte accommodation au moule nécessaire. Là où tel autre artiste aurait cherché une pure combinaison de reliefs, M. Scluellkopf a eu la préoccupation d’enchâsser quelque chose de plus suggestif, un rappel de la nature vivante : l’un et l’autre systèmes décoratifs sont bons, s’ils ne dénaturent pas l’objet d’usage qu’ils ont la prétention de faire naître. Nous n’avons point à discuter l’in-spiration ou le tempérament d’un artiste, mais seulement leurs résultats. Ces pièces de M. Schrellkopf ont été exécutées et éditées par la maison Dérouillia et Petit, et c’est là un fait qui a son intérêt; la maison Fontaine a de même ouvert ses 372