L’ART DECORATIF malus et personnels, disposés en tirants, boutons, clefs, serrures, ou même en sabots emboîtant le pied des tables ou des fauteuils. Les motifs tirés de la nature, les patines douces, faisaient de ces détails d’ornement de vrais objets d’art. M. Alexandre Charpentier songea, de son côté, à utiliser quelques-unes de ses plaquettes en boutons ou en plaques de portes. Ses têtes de chanteuses ou de musiciennes, inscrites en relief dans un disque de métal ; ses joueuses de violon ou d’échecs, avec leurs gestes allongés, se plièrent facile-ment a l’un ou à l’autre de ces usages. De nou-veaux modèles, plus spécialement conçus en vue de cette destina-lion, suivirent ces premiers, qui avaient eu du suc-cès, et aidèrent au renouveau du genre. Nous pu-blions aujourd’-hui trois élégants modèles de plaques de portes, également décorés de figures, dont la l’otite soignée et le relief nerveux font de beaux spé-cimens, appelés à demeurer en exemples. I n autre sculpteur, M. Vallgren, a donné aussi une garniture de porte, déli-cieuse d’évocation sentimen-tale malgré sa très juste appropriation de formes, composée de plusieurs pièces de bronze : le marteau, la serrure, la clef, les gonds. Toute une poésie s’y révé-lait, montrant combien l’art a le droit d’exprimer dans ces modestes objets d’usage, selon le tempérament de l’artiste, et pourvu seulement SCHŒLLEOPF Poignées de portes, sonnette électrique (Déroulllia PHA Edit ) A CHARPENTIER MonHinc Edit que l’ouvrier sache d’abord s’enfermer dans les limites de son métier et de la surface dont il dispose. D’autres plus purement décorateurs vin-rent ensuite ; et l’Exposition universelle nous apporta, disséminés sur les meubles du ca-binet de toilette de M. de Feutre, qui con-sacra le goût sobre et raffiné de e l’Art Nouveau Bing », toute une série de menues pièces de serrurerie en bronze argenté, mo-delées et ciselées comme des bijoux. Les Musées s’empressèrent d’en acquérir des exemplaires, et l’artiste continua par des plaques de portes conçues dans le même sentiment. Nous pourrions citer aussi des mor-ceaux divers, en étain, d’un relief délicat, dus à M. Landry ; et au cours des récentes expositions, nous avons pu glaner les bronzes de M. Brindeau de Jarny, les cuivres découpés de M. ScheidecIter et de M^Je René Sergent et les cuivres gravés à l’eau-forte, d’un traite-ment très intéressant, de Voruz. FIND ART DO