DÉCEMBRE 1902 s’était décidé à taire Lie la peinture que par amour des tons qui s’opposent vigoureu-sement l’un sur l’autre dans l’agitation de l’existence. Les premiers ouvrages de Simon furent donc des Franz Hals, outrés dans la couleur, dans le noir surtout, outrés aussi dans la hardiesse du coup de pinceau qui marquait de Hals toute la beauté de la vie exubé-rante, il apprit de Velasquez, il me semble, à peindre quelque chose de mieux, la lueur tremblante de l’âme, naïve ou savante, sereine ou inquiète. Avec deux maîtres, Simon était mûr pour devenir, comme dit le philosophe Emerson, tt non conformiste L, c’est-à-dire le dessin. Les excellents conseils d’amis qui sont devenus, eux aussi, des hommes d’une loyale réputation, M énard,Desv a I hères, P ri net, l’aidèrent à se débarrasser peu h peu de ces défauts. La connaissance de rtuovre de Velasquez, à la suite d’un voyage en Espagne, acheva de l’instruire du eitté derciimuL de son interprétation de Franz Hals. Il Trouva dans le grand homme de Madrid toutes les qualités qu’il aimait chez celui de I larlem, et en plus des délicatesses exquises enfermées dans la fougue des touches. Il avait appris $55 La Musique pour dégager son individualité. A partir du Salon de 1890, il commença à le prouver. Se servant des observations précieuses des impressionnistes et toujours guidé par les modèles passés qu’il s’était choisis, il produi-sit successivement des compositions comme l’Accident, comme la Lecture dans un cercle d’amis, et des portraits isolés ou groupés dont certains, tel que le portrait de Ma-dame Aubly-Leconne, restent encore parmi ses oeuvres les plus parfaites. Son mariage l’amena à passer les mois