L’ART DÉCORATIF 1 1.11;0011 0i(P. FOLEY voies diverses où elle pourra s’aventurer; nous savons que de ce coté bien des sur-prises sont prêtes à éclore. Le reflet de la nature anime tout cet art, mais on ne saurait guère tracer de règles, et chaque tempérament accommode l’inspiration à son propre caractère. Il est impossible de délimiter à l’avance, dans cet art d’imagination, des principes aussi stricts que pour l’architecture d’une maison ou d’un meuble. C’est à l’effet réalisé que l’on juge Druvre et l’artiste. TalltÔt le motif interprété garde tacite la vivacité d’allure du thème na-turel, ainsi qu’il en est pour ces porcelaines de la manufacture danoise de Bing et Grena-dahl. Mais parfois aussi le sujet se recrée plus ou moins et donné lieu à un végétal ou un animal d’ornementation. La glace à main, formée d’un flamant aux ailes dé-ployées, garde l’essentiel du type original, mais préte à une véritable composition dé-corative, où le dessin d’ornement acquiert sa valeur propre. Il en est de même du plateau, où les côtis et les ailes du mème oiseau ne comptent guère plus que Comme un développement d’arabesque. Parfois, l’élément décoratif se généralise encore davantage. Les renflements floraux qui donnent la base de la chocolatière en 346 porcelaine de M. de Feure, l’inflexion de tige de l’anse, l’épanouissement du couvercle ne gardent aucun accent spécial ; on ne pourrait dire si l’artiste a tiré ces modelés de la tulipe ou de quelque autre plante. De même, dans sa lampe de métal, sont-ce des feuilles puissamment nervées, sont-ce des élytres d’insectes, qui ont inspiré la forme du réservoir ? L’ornement devient tout à fait abstrait, d’un caractère purement orne-mental, quoique on le sente vaguement dérivé d’une observation de la nature. Quant à la pendule du même artiste, exécutée en porcelaine, elle peut nous four-nir un exemple dc l’accommodation sans L’ART NOUVEAU RING W.prés Rirai)