MAISON CHERON (a G:ALLIA>) LES ÉTAINS Cne sont pas seulement les innovations qui caractérisent nos temps modernes, ce sont aussi les rénovations. Nous explo-rons chaque jour de plus en plus un passé qui nous resta jusqu’ici presque inconnu, nous mettons en pleine lumière des choses dont nous ne soupçonnions pas l’existence. Et dans les richesses ainsi découvertes de jour en jour nous n’hésitons pas à puiser à pleines mains. A tout ce que notre esprit de plus en plus inventif et ingénieux ne cesse de créer pour agrémenter notre vie, éblouir nos yeux et caresser notre regard, nous ajoutons encore ce qu’ont su trouver des esprits raffinés des autres époques, et dont la tradition par ces mille hasards de l’Histoire s’était perdue pour nons. A la fin du siècle qui vient de finir nos habitudes décorativessubirentdegrands changements. Mille objets d’art anciens ou nouveaux prirent place dans notre home, non pas classés et comme momifiés derrière une vitrine, mais se glissant parmi nos objets usuels, s’insinuant partout, appa-Dessous de carafes raissant de tous les cotés, pour solliciter notre regard et pour apporter leur note personnelle à l’ensemble. Une des premières places parmi ces objets d’autrefois que nous avons adoptés à notre vie du XX° siècle est occupée par les étains. L’étain date de la plus haute antiquité. Il était connu en Chaldée, en Egypte, en Phénicie. En Chine et en Extréme-Orient les monnaies, longtemps avant notre ère, furent en étain, et M. Bapst en conclut KA15E,11 337