L’ART DÉCORATIF Portrait de M. Émile 011ivier Après un injurieux échec au Salon, l’État a tenu, en manière de réparation, à placer au Musée du Luxembourg le douloureux pastel des Trois Aveugles, non loin du tin portrait de Rodenbach. On nous rapporte que la Manufacture des Gobelins a commandé à l’artiste le dessin d’une importante tapisserie, utilisant ainsi ses merveilleuses facultés de peintre et de décorateur. Bien que nous applaudissions à ces officielles consécrations, c’est en dehors d’elles que notre admiration s’est formée. Celle-ci, au contraire, compose un trésor intime et fermé que l’on découvre à toutes les heures. C’est que l’oeuvre de M. Lévy-Dhurmer, répondant à nos aspi-rations les plus secrètes, s’érige accueillante à chaque détour de notre âme. Elle a un encouragement pour chacun de nos sourires, elle apporte une consolation à la plus furtive de nos larmes. Sommes-nous désabusés ? Elle nous offre toute la beauté du monde dans la profondeur d’une chevelure, la pureté d’un regard, la caresse d’un ciel. Et trouvons-nous ces dons sans charmes? elle s’élève encore avec nous, franchit l’espace visible, et nous entrouvre ces sereines contrées auxquelles les religions avec leurs consolantes perspectives promettent de nous Les Mystères de Cérès. Le gouvernement ne faire atterrir un jour. iras vint que plus tard ratifier leur jugement. Vieil Espagnol 336 1″ Ed