L’ART DÉCORATIF SCHŒLLKOPF Exéc. par E. Robe,) Grille d’ascenseur La façade M. Schcellkopf comporte quelques points de décoration sobre et inté-ressante: par exemple, ces bouquets de soleils qui viennent s’inscrire entre les fenêtres du premier et celles du second, encadrant à la fois celles de l’étage inférieur et soutenant le balcon au-dessus. Des touffes d’iris, rempla-çant les chapiteaux des colonnes du quatrième sont aussi bien à leur place, traitées comme les tournesols de façon très franche et rentrant bien dans les fonds. On pourrait reprocher à ces reliets de façades un peu trop de diversité ut d’expansion. A côté de ces bouquets traités sans exubérance et gardant leur structure architecturale, des gerbes de fleurs s’encastrent sous la rangée des fenêtres du quatrième ; des branchages feuillus et de sveltes tiges d’irisencadrent de larges baies ; et les détails de sculp-ture sont, en tant que morceaux, fort intéressants. En outre, des coquilles s’épanouissent et se plissent à la base des balcons, voulant renouer l’inspira-tion naturelle avec un rappel des tra-ditions du XVIII. siècle. Ce lien avec le passé est d’un principe assez heu-reux, mais la forme qu’il revêt est ici trop nette et semble prendre par suite quelque chose d’un peu trop voulu. Les reliefs auraient gagné à se res-treindre davantage à quelques points précis ; et je sais que je ne surprendrai pas l’auteur en exprimant cet avis. Lui-méme entend noter les erreurs iné-vitables et en tirer une leçon pour ses constructions futures. L’architecte a’ compris très juste-ment que si moderne que veuille étre une maison, on ne peut demander au locataire de renouveler tout son mobi-lier afin d’étre digne d’y entrer. Les tendances nouvelles n’entendent pas s’emparer des esprits par la contrainte. mais pas la persuasion, par la séduc-tion des formes d’art sincère auxquelles elles donnent naissance. Les ameuble-ments « Louis XV » et « Louis XVI ». qui proviennent si foncièrement du caractère propre à notre race, s’ils ne sont pas exactement conçus pour les habitudes de notre vie et de notre vision actuelles, doivent ne pas se trouver dépaysés puisqu’on les emménage encore dans nos demeures. Le souci de raccord entre les 304