NOVEMBRE 1902 doucement dans le fond, et qui aident les plans divers à se pénétrer davantage, qui créent une intimité d’organisme plus grande entre la surface générale et les avant-corps, les balcons en saillie, dont ces reliefs forment l’attache. Cette recherche d’intérêt dans le modelé doux et fondu, évitant sur une façade les angles et les arétes vives, 1-approche M. Schœllkopf de M. Plumet, chez qui l’on observe le meme désir. Les colonnes encadrant les fenêtres du quatrième étage, dans cette maison du boulevard de Courcelles, et soutenant les balcons du cinquième, fournissent encore une cause de rapprochement. Entre quelques jeunes architectes, une communauté de recherche s’est déjà établie ; et ce sens plus délicat du mo-delé suivi ne se révèle d’ailleurs pas feulement dans l’architecture, mais dans le mobilier, et dans la production de tous les objets qui ont des rapports avec la plastique. Ce qui est nécessaire pourtant, parce que c’est d’accord avec la logique de la matière, c’est que la pierre garde son aspect de fermeté. SCHŒLLSOPF Cadre de fenétre logique. En art, comme en toutes choses, les amis turbulents sont à re-douter. Nous profiterons de ce qu’un petit nombre de maisons nouvelles nous permet de considérer les caractères particuliers que peut prendre notre architecture ; et nous envisagerons d’abord celle que vient d’achever au boulevard de Courcelles un jeune ar-chitecte, M. Schœllkopf, dont la répu-tation s’est bien vite établie. On se rappelle deux hôtels particuliers qu’il a élevés, l’un avenue d’Iéna, l’autre celui de Mme Yvette Guilbert — au boulevard Berthier ; L’Art Décoratif en a parlé lors de leur construction. Lorsqu’on considère une façade de M. Schirllkopf, on est tout de suite frappé par la volonté de donner autant que possible un modelé souple à la pierre, de soulever sur la surface murale de légers reliefs qui viennent s’absorber SCHCELLIinPF 323 Cul il