L’ART DÉCORATIF à loyers. Mais il ne faut pas se dissimuler dernes, qui est toujours à l’ordre du jour que la question est ici beaucoup moins en art. simple que pour une habitation privée. Le propriétaire peut espérer des lora-Un plus grand nombre d’intéréts est en taires d’un goût élégant, en rapport avec le jeu ; et si le nom de maisons de rapport tt quartier de sa maison et le prix de ses que l’on donne à ce genre d’immeubles ne appartements, mais d’un goût néanmoins doit pas être un, vain mot, il est bien évident courant, — ce que l’on pourrait appeler le goût flottant de la société mondaine. Or, le pub-lic a tout de même été ha-bitué peu à peu, depuis quelques an-nées, à cer-taines données nouvelles dans la construc-tion, prove-nant de la dis-tribution plus large de l’air et de la lumière, ce qui amène à des cham-bres d’une to-nalité plus claire, à des peintures frai-, hes se substi-tuant souvent aux tentures, à de larges haies, à des portes vitrées. Il ne lui dé-plaît pas que l’on tente par là-dessus quel-ques motifs de décoration im-prévus et dis-crets; et si l’architecte se trouve un peu limité, il ne manque pourtant pas d’occasions pour nous découvrir sa personnalité s’il en a une. On peut même dire que les restrictions impo-sées sont pour le moment salutaires, car elles coupent court à toute extravagance de ligne ou de couleur. On peut donc donner à notre architec-ture d’aujourd’hui un caractère moderne, SCHŒLLKOPF que l’édifice doit plaire non point tant à son possesseur qu’à ses locataires. Il doit donc avoir de quoi attirer et séduire la clientèle, et pour cela lui offrir ce qu’elle désire. Or, je ne vois guère qu’un proprié-taire puisse dire : je ne veux chez moi que des artistes, — ou des gens d’un goût très éclairé, ayant beaucoup réfléchi et discuté sur cette querelle des anciens et des mo-Ihnmr de Salle à manger 32o FIND ART DOC