UNE MAISON DE RAPPORT n031,11, un volant sur des raquettes, archi-tectes et décorateurs ont pu souvent se renvoyer le môme reproche. Comment voulez-vous, disaient les premiers, que nous vous fournissions des maisons d’un caractère nouveau, lorsque vous vous obstinez à y reconstituer par à peu près des intérieurs anciens, ou que vous y amalgamez les éléments les plus disparates. Les autres répliquaient: à quoi bon constituer uns en-semble de décoration moderne, puisque les architectes ne veulent pas nous donner un cadre ap-proprié. Si chacun ne s’était pas ré-solu à travailler de son côté sans attendre ce que feraient les autres, les tiraillements auraient pu durer longtemps. Et si les architectes ont été peut-étre plus lents à se mettre en branle, c’est sans doute qu’ils avaient des masses plus lourdes à remuer. Une maison est un objet de poids, et on ne la construii pas à l’aven-ture, sans savoir si elle trouvera amateurs. La questions est vite résolue lorsqu’il s’agit d’une habitation particulière. Dans ce cas, il n’y a qu’un seul intéressé qui ait son mot à dire, son goût à imposer. Si le destinataire consent volon-tiers à rompre avec des formules qui n’ont pas été faites pour nous, l’architecte novateur ne subit pas d’entraves, et il n’a qu’à chercher en toute sincérité les formes d’ar-chitecture le plus propres à as-surer le confort et l’agrément de la vie, comme le plus favorables aux derniers progrès de l’hygiène, le plus conformes au perfectionnement des matériaux et des modes de constructions. Aussi avons-nous pu voir que ce sont quel-ques hôtels particuliers, quelques résidences de campagne, quelques cottages au bord de la mer, qui nous ont les premiers ré-vélé les tendances et les recherches des architectes modernes. SCHCIELLISOPF (Exéc. par E. Rober, Grille d’entrée Ces exemples ayant été réalisés, et four-nissant à tous les yeux une démonstration palpable de ce qui pouvait à bon droit être tenté, la persuasion s’est peu à peu répandue auprès de quelques propriétaires d’immeubles FIND ART DOC