L’ART DÉCORATIF contre la hanche d’où jadis elle sortit, mais voilant les yeux de l’homme qui partage la faute, par peur de son regard irrité. Pour-tant la première nuance me semble-t-elle plus juste, ou peut-être les deux sont pa-rallèles. L’enlacement du couple mort du monument offrait déjà cet arrangement, tout primitif, de quatre bras confondus : et mort qui se convulse face au ciel, apparait camuse une poignante merveille de l’art moderne, avec une curieuse transformation de la douceur grave en grave énergie. Là s’affirme une statuaire aux belles rugosités, hardie, d’un massif ensemble. Et elle s’af-fine en restant forte dans l’essai d’une jeune femme se cachant le visage, taillée dans une Jeune fille pleurant l’Adam et l’Eve ne sont, en somme, que des morts relevés en attendant l’heure inéluc-table de s’étendre. A tout cela suffit le nu, largement compris, en ce sens que rien n’y importe qu’au titre du renforcement de l’expreSsion. Séparée des figures du monument, et rude en son bronze isolé, la femme au sein flétri, prostrée, élevant au-dessus d’elle son enfant pierre au grain violent, ou encore dans quelques bustes de Mo, Forain, de 1■4., Jeanniot, de Salle, de Moe Dubufe, les uns décoratifs, les autres stricts, dans une exquise tête d’ange ailée, qui rappelle les Siennois, enfin dans un curieux masque de M. Hayashi. Et le plus pur poème de nu qu’on doive à l’artiste sera peut-être trouvé en cette fontaine d’un goût si sobre, en cette 316