NOVEMBRE 1902 que là meme elle est déchue. Et il faut dé-truire l’École, et tout critique d’art compré-hensif devrait terminer ses articles par cette phrase : et ce n’est pas en raillant l’École qu’on la détruira, mais en prouvant logique-ment que même dans ses domaines tradition-nels elle ne fait point ce qu’il faudrait Mire. Je ne vois pas, dans notre époque, un homme qui ait plus sagacement et modes-M. Bartholmné est un silencieux. Je n’ai jamais vu qu’on l’interviewât ni qu’on en fit un sujet de gazette. Dans une visite récente à son calme atelier entouré de fleurs, au fond d’Auteuil, je lui disais : «Je ne me sens -pas capable di« vous demander quel est votre idéal, ou ce que vous pensez de la sculpture, et d’artyn,lre, carnet et crayon en mains, en vous donnant dix minutes: c’est Tombeau de Meilhac (Cimetière Montmartre) tement insisté sur ce point que M. Albert Bartholomé dom je dois parler ici, et dont j’eusse parlé dès l’abord si tout ce que je viens de dire n’était déjà reconnaître son mérite. Non certes que M. BarthOlomé ait jamais « parlé » sur ces choses, mais son œuvre en a dit l’essentiel. C’est en elle, en effet, que nous trouverons l’exemple le plus pur de ce rajeunissement des formes usur-pées par l’École au profit d’un piètre idéal. trop ridicule. » Il me répondit, avec sa parole lente et tranquille comme son regard : « Vous avez raison. D’ailleurs, je n’ai rien à dire. Je trouve qu’on parle beaucoup trop des artistes, c’est abusif, il faudrait s’occuper de leurs oeuvres et aucunement de leurs per-sonnes. » Et il me parut que sur les socles et les selles autant de blancs témoins nous savaient gré de nos opinions réciproques sur le reportage. FIND ART DOC