o .v.e./eieesv go 2 t!, , e teep ail% • eere Prs ,` >t«re. r te 1.! /`-oefee..• ir ‘ ekr._ , eitti •-e.,..414$ e.., – , é „..te.90;p4e. erreur gp • ve,… ‘..%•• kgeeeee* Let hffeéi • le/ L’ART FÉVRIER ele9 ‘fei_•ir1.e. ,A,e ree:■11e,fley-eegamWee. i‘014% DÉCORATIF 1899 N° V V.11111j1 I è■ CHARLES PLUMET, ARCHITECTE J’ai fait la connaissance de Charles Plumet le jour — bien éloigné déjà — où Catulle Mendès fit à l’Opéra, avec sa belle fougue de poëte et de wagnériste de la première heure, cette curieuse conférence sur la Tétralogie, accompagnant l’audition de fragments du Rhein-gold, qui fut un événement en ces temps re-culés où Wagner, encore méconnu du grand public, était sifflé par ceux qui se croient maintenant obligés au pélerinage annuel à Bayreuth. Plumet était là; un ami commun nous présenta l’un à l’autre. Ma surprise fut grande de rencontrer un architecte dans ce milieu où s’échangeaient des idées révolution-naires alors, admises, sinon courantes à pré-sent. Les architectes, par malheur, sont en général réfractaires au progrès, préférant appuyer sur de sacro-saintes traditions, d’ailleurs chance-lantes, des erreurs pieusement respectées; les innovations semblent les effaroucher et les chemins battus leur paraissent plus sûrs que les sentiers non frayés. J’étais ravi, pour ma part, de trouver un confrère dont les sentiments étaient conformes aux miens et nous ne fûmes pas longs à nous comprendre. J’ai suivi, depuis, la rapide et brillante carrière parcourue par Plumet, j’ai applaudi aux succès de cet esprit indépendant dont la personnalité très nette, n’ayant jamais subi la tyrannie de l’enseigne-ment académique, n’a pas été compromise par l’influence des doctrines surannées. Ses oeuvres fournissent un salutaire exemple qu’il est bon de proposer à tous ceux qui ont le souci du développement de notre architecture. Plumet n’a point passé par l’Ecole des Beaux-Arts. Il n’a pas à le regretter. car si quelques-uns ont résisté aux doctrines rétrogrades de l’Ecole, beaucoup en ont souffert. Bien préparé par les leçons d’Eug. Train à l’Ecole des Arts Décoratifs et par les conseils de M. Bruneau, l’habile restaurateur de Loches et l’auteur de nombreux projets d’une ingéniosité rare et d’une nouveauté inattendue, Plumet a complété son éducation d’architecte avec le Dictionnaire de Viollet-le-Duc et ces admirables Entretiens qui sont le meilleur cours de construction qu’on puisse suivre. En même temps il s’in-téressait à toutes les recherches d’art moderne, aussi fidèle aux représentations du Théatre-libre et de l’OEuvre qu’empressé à répondre à l’appel des fondateurs de la section d’architecture de la Société Nationale des Beaux-Arts, où lui était réservée une place distinguée. Amoureux de littérature, il se passionne pour Baudelaire et L’ART DÉCORATIF. No. 5. 201