OCTOBRE [908 441P ee‘tr à dàlàb À MARCEL MAGNE Détail de la rosace lorsqu’un généreux donateur, M. Jomard, fit un legs important destiné à la recon-struction de l’édifice. L’église avait été classée en 1853 parmi les monuments historiques et en 1855, l’architecte Questel recevait mission de préparer un projet de restau-ration. Effrayé de l’état du clocher, dont les murs étaient lézardés et méme ouverts sur la face nord, il n’osa prendre la responsa-bilité d’une consolidation et conclut à la nécessité d’une démolition et d’une recon-struction. Bien qu’aucun travail sérieux de conso-lidation n’eût été fait, depuis cette époque jusqu’au moment ou je fus chargé d’étudier à nouveau la possibilité d’une consolidation. je ne pus me résoudre à la solution radicale proposée en 1855 et qui en fait eût remplacé le monument historique par un monument neuf. Après des études qui durèrent deux années, je reconnus qu’il était possible de reprendre en sous-ouvre tiers par tiers chacun des piliers du clocher, à condition de soutenir les charges supérieures sur des piles auxiliaires en maçonnerie, pendant l’exécution des fondations, qu’il fallait des-cendre au bon sol en traversant les bancs de glaise. Ce qui rendait cette consolidation parti-culièrement dangereuse, c’était la dislocation des murs de la tour dont il fallait éviter le déversement pendant la reprise en sous-ceuvre des piles. Ce travail vie consolidation muait pas seuleil,111 l’attrait de la difficulté vaincue : finit iet était doublé par les trouvailles qui résultaient de la démolition des piliers de consolidation oit avaient été noyés tous les fragments sculptés provenant soit de la nef, soit du clocher. Après la consolidation de l’abside et du clocher il fallut songer à la nef, dont une travée seule subsistait. Là, le problème était complexe. Fallait-il construire une nef entiè• refilent neuve? Fallait-il utiliser la travée du XIII° siècle qui existait encore et prolonger une nef, dont on retrouvait dans les démo-litions tous les éléments? La Commission des Monuments Histo-riques a pensé que nous n’avions pas le droit de détruire une oeuvre ancienne dont les parties encore intactes pouvaient être conservées et qui caractérisait par une dis-293 MARCEL MAGNE Détail de la rosace