L’ART DÉCORATIF par conséquent, à l’abri des intempéries. fondation se manifestèrent rapidement. Dès Tout était donc admirablement conçu et le XIII. siècle il fallait doubler un arc du cependant l’architecte, auteur de la nef, transept, qu’on dut étayer plus tard. Le avait manqué de prudence. glissement et le déversement des piliers du Comme son prédécesseur, auteur du clocher détermina au XVe siècle la reprise clocher, il avait négligé de bien étudier le en sous-œuvre de l’arc voisin de la nef. Au XIV. siècle, il avait déjà été nécessaire de reprendre une des piles voisines de la façade. Plus tard l’angle nord-ouest du clocher fléchit, pivo-tant sur l’a-rête et déter-minant la ro-tation de la [lèche dont les arétiers se tordirent, et I’ écartement des piles dé-termina l’é-croulement d’une partie des voûtes. Pour conso-lider ce qui subsistait, on construisit hâtivement d’énormes pi-liers q ai ache-vèrent de dé-figurer l’édi-fice, mais qui conservèrent heureuse-ment tous les fragments de sculpturepro-venant de l’é-croulement sol sur lequel il fondait l’église : il avait de la nef, parce qu’ils furent employés comme arrêté ses fondations à un banc de pierre, matériaux de remplissage’. solide en apparence, mais sons lequel s’é- Tel était l’état déplorable de l’église tendent des couches de glaise inclinées et mouillées par les eaux de sources nom-breuses. Les désordres résultant de ce défaut de L. MAGNE (Groupe de 5, Mar Maitre-autel a92 Je les ai retrouvés eu démolissant ces piliers et ils ont repris leur place dans les travées reconstruites de la nef.