L. MAGNE (f,,,. E.M00/ Grille du Clueur LA DÉCORATION DE L’ÉGLISE DE BOUGIVAL esiauration d’un monument ancien est toujours délicate et, si quelques prin-cipes généraux peuvent être établis, chaque édifice, en raison de sa structure, de la qualité de ses matériaux, des modifications et des dégradmi∎ms qu’il a subies. exige pour sa cons, slion des précautiên, culières qui Mut fléchir les principes trop absolus. Il en est un cependant qui semble indis-cutable. Une restauration a pour but la conservation d’une oeuvre ancienne, caracté-risant une époque d’art, non seulement par des dispositions générales, par le système de la construction ou le choix du décor, mais encore par l’emploi de matériaux qui gardent en quelque sorte à leur sut sec la trace appareille de la main de l’ouvrier: chaque partie de l’œuvre ancien!, nous émeut parce qu’elle fait revivre en quelque sorte pour nous la personnalité de l’artiste ou de l’artisan, parce qu’elle a vécu de leur vie, parce qu’elle est le témoin irrécusable de leur goût ou de leur habileté profession-nelle. C’est assez dire que l’exécution de travaux neufs dans un monument ancien doit être faite avec prudence afin de ne point modifier l’aspect d’ouvrages que nos pères nous ont transmis et qui sont une partie, la plus intéressante peut-être, et en tous cas la moins discutable de notre histoire. Lorsque je fus chargé, il y a douze ans, de sauver d’une ruine imminente l’église de Bougival, condamnée depuis un demi-siècle, le problème était particulièrement passionnant. L’édifice, élevé sur les pentes d’un coteau boisé, n’avait compris au XIle siècle qu’un choeur et un transept de petites dimensions. 29u