L’ART DÉCORATIF C’est l’ensemble de ce travail qui restera ;’œuvre capitale de Tissot, et c’est d’après cette œuvre qu’on le jugera. L’intérêt pittoresque des hommes et du pays, relevé avec tant de scrupule, reste très grand ; mais pour le pathétique de l’im-pression et du sentiment, il reste fort au-dessous de la célèbre Bible de Bicla. Nous avons le regret d’apprendre, au moment où nous mettons sous presse, la mort de M. Boucheron, le bijoutier-joaillier bien connu, à l’âge de soixante et onze ans. M. Boucheron, dont on se rappelle l’intéressante exposition en 1900, due en partie à la collaboration de M. Becker, était Président honoraire de la Chambre de la Joaillerie-Orfèvrerie et Commandeur de la Légion d’honneur. NPOSIT1ONS OUVERTES ou PROCHAINES à Paris, en province et à l’étranger Exposition de F. Butot et des peintres anglais et américains, au Musée du Luxembourg. — Exposition de la Fonderie d’art, au Musée Galliera. — Exposition Internationale des Arts et Métiers féminins, organisée par la Fédération féministe, jusqu’au 5 octobre, dans les serres du Cours-la-Reine. — Exposition historique de la Manufacture des Gobelins, au Grand Palais, jusqu’au tep novembre. — Exposition des In-dustries du Mobilier, au Grand Palais, jusqu’à fin novembre. — Exposition du Concours d’En-seignes, ouvert par la Ville de Paris, et in, Expo-sition de la Société des Artistes décorateurs, au Petit Palais, en février 1903. Exposition internationale à Lille, au Champ-de-Mars, jusqu’au 15 septembre. — 49′ Expo-sition de la Société des Amis des Arts de Seine-et-Oise, à Versailles (Bétel de Ville;, jusqu’au 14 septembre. — Exposition des Beaux-Arts, à Remiremont, jusqu’au 21 septembre.— Exposition de la Société des Amis des Arts, à Dieppe, jus-qu’au as septembre. — Exposition de la Société des Amis des Arts, au Havre, jusqu’au 5 octobre. — Exposition de la Société Artistique de Rou-baix-Tourcoing, du 20 septembre att 3o octobre. Exposition française à Londres ;c Paris à Londres »I, jusqu’à novembre. — Exposition Internationale des Arts décoratifs modernes, à Turin, jusqu’à novembre. — Exposition des Beaux-Arts, à Baden-Baden, jusqu’à octobre. —Exposition triennale des Beaux-Arts, a Carls-ruhe, jusqu’au 15 octobre. — Exposition d’art français, Earl’s Court, South Kensington, à Londres, jusqu’au 15 octobre. — Exposition des Primitifs flamands, à Bruges, dans l’hôtel de Gruuthuse, jusqu’à septembre. — Exposition an-nuelle des Beaux-Arts, à Spa, jusqu’à fin sep-tembre. — Exposition représentative de l’Art français moderne (peinture, sculpture, arts gra-phiques et objets d’art( organisée par la So-ciété artistique « Manes » à Prague, jusqu’à fin octobre. — Exposition des Beaux-Arts, à Gand, jusqu’au z novembre. —. Salon in-ternational de photographie, organisé par le Cercle l’Effort r, au Cercle Artistique- de Bruxelles, à partir du 6 septembre. — Exposition des Beaux-Arts, à Hanoï, du 3 novembre 1902 au 31 janvier r9o3. — 5′ Exposition Internationale des Beaux-Arts, à Venise, du 22 avril au 31 oc-tobre 19o3 (crédit de loo,000 fr. pour les acqui-sitions de la municipalités. LIVRES NOUVEAUX JEAN I,AHOR L’Art pour le peuple, à défaut de l’art par le peuple (Larousse; — En para-phrasant et en corrigeant une formule de Wil-liam Morris, M. Jean Lahor, en qui le poète philosophe se double d’un esthéticien pratique, place très justement le centre de la rénovation moderne dans l’art populaire. C’est à créer la maison de l’ouvrier et notre art public, perpétuel moyen d’éducation, que nous devons tendre, car l’influence qui ne pénétrera pas dans la masse n’aura ni efficacité véritable ni durée. Excellente brochure, remplie de constatations pratiques, et concluant par la demande de création d’une Société d’art populaire ,,, réveillant le sentiment des belles formes simples et saines réalisées autrefois par le peuple lui-môme. • 264 L. CLOQUET La ReStallratiOn des monuments awiens (Extrait de la Revue de L’Art Chrétien;. — M. Cloquet, professeur à l’Université de Gand, examine cette question si controversée de la conservation ou de la restauration des édifices ; il divise les monuments anciens en monuments morts et monuments qui restent vivants aujour-d’hui, c’est-à-dire en usage. Les principes à suivre diffèrent dans les deux cas ; M. Cloquet les établit avec une ampleur de pensée et une justesse de vues remarquables. Toutes les per-sonnes qui ont à intervenir à un titre quelconque dans les décisions à prendre au sujet d’un vieil édifice liront cette plaquette avec fruit. EUGENE MONTFORT La Beauté Moderne, Confé-rences du Collège d’Esthétique (Édition de La Plume). — Résister aux progrès modernes par raison «l’esthétique, c’est méconnaitre le sens mène de la beauté. L’art est une floraison de la vie, et toute forme de vie nouvelle apporte des éléments nouveaux de beauté. Tels sont les principes d’après lesquels M. Eugène Montfort établit les conditions qui doivent faire éclore notre art contemporain, en marquant comment la vie et l’art éternels se perpétuent dans la vie actuelle.