LA SCULPTURE D’APPARTEMENT LSalons ont clos leurs portes depuis le 3o juin. Mais il est temps encore d’en examiner les résultats. Je crois mente qu’il n’y a pas de meil-leure époque pour le faire. Délivré du RINGEG D’ILLZACH MASQUE souci de tout (ers, de Muller) noter et de tout décrire, le critique peut s’abandonner aux généralisations, préciser des principes qui n’apparaissaient guère parmi le chaos des oeuvres exposées et que certaines créations, vraiment significatives, demeurées dans la mémoire, mettent alors en pleine lumière. Une des impressions laissées par les derniers Salons est celle de l’insignifiance de la sculpture monumentale. Jamais on n’avait vu, je crois, tant de grandes machines v acadé-miques, froides, déclamatoires, surannées. La petite sculpture, par contre, offrait bon nombre de choses curieuses. Il semblait que l’originalité, l’invention, l’activité compréhensive de hos sculpteurs se fussent réfugiées lit et qu’un bibelot précieuse-ment ciselé, une statuette poly-chrome gardassent seuls le reflet lointain de l’art des Rude et des Carpeaux. De ce côté, en effet, c’était l’ardeur à pour-suivre les problèmes de l’a-daptation c’était la recherche des belles matières, la préoccu-pation de les allier entre elles, selon lettes sympathies, de les travailler, selon leur grain ou selon leur fibre, la découverte enfin de tout ce que le métier d’artisan, pratiqué par un artiste, a vie surprises, de charme et de vive saveur. Plu-sieurs œuveettes sollicitaient le regard et la ca-resse de la main, avec une silhouette heureuse, avec une patine délicatement nuancée. On y trouvait la promesse d’un art d’intérieur accueillant, aimable, réellement intime. Les gnomes contrefaits et sinistres, les petites femmes sèches, prétentieuses, aux bandeaux plats, que les sculpteurs symbolistes avaient lâchés dans nos appartements, tonte cette horde hallucinante d’origine anglaise, belge, autrichienne, s’était enfuie devant le sourire des grâces françaises. Une sphynge agrippée au col d’une carafe, une goule honteusement tapie der.rière un encrier rappelaient à peine le récent cauchemar. Auprès des objets d’u-sage en bronze, en grès, en porcelaine, en étain, dus à l’effort logique des Charpentier, des De Feuee, des Bigot, des Baffier, robus-tesse généreuse, des Louis Boucher, simple et touchante élégance, les statuettes de Dejean faisaient bouffer leurs, toilettes parisiennes, SAMUEL 24t, (Gr Mull«) LA DOULEUR FIND ART DOC