L’ART DÉCORATIF jouent un râle si important. UrEinilia Ars, qui veut ressusciter l’ardeur de toutes les techniques nationales, n’a pas omis dans son programme les ouvrages de ferronnerie, et La plante encore et l’animal se com-binent pour former un décor de céramique, adapté à la construction d’un poêle. D’autres traditions italiennes reparaissent ici, celles des immortelles majoliques, que s’efforce particulièrement de faire revivre à Florence la Société de l’Acte della Ceramica, dont nous étudierons plus spécialement les travaux. Les della Robbia n’avaient pas puer d’un art naturaliste, tort en Couleur, donnant l’ac-cent men, de la vie. Ils pre-naient des types populaires pour modeler d’après eux leurs person-nages, et ils tordaient autour de leurs médaillons et de leurs taber-nacles une lourdé guirlande de fruits et de fleurs, éclatante de maturité. Que l’on se rappelle les reliefs si vifs, si populaires, des Œuvres de la Miséricorde, cou-rant en frise sur la façade de l’Os-pcdale del Ceppo, à Pistoia; et toutes les pommes de pin, les courges, les têtes de pavots ou les grenades qui se gonflent et pendent de tout leur poids autour de leurs Madones et de leurs scènes évangéliques, comme une offrande de toute la campagne féconde. Avec un sentiment mo-derne de l’élégance, des inflexions du lignes cadencées, le décor de peéle de Ars remonte aux mêmes sources d’inspiration et recherche les mêmes puissances de couleur. 1,:a grille de métal ajourée est d’un très heureux motif. Enfin, le travail du bois a de tout temps suscité en Italie de nombreux ateliers. Les excès dont nous avons dit un mot plus haut sont loin d’entacher toute la production de l’ébénisterie italienne; on trouve là comme ailleurs le goût du raffinement délicat, qui fait varier les ressources de la main-d’œuvre, enrichit le travail original d’incrustations ou de dorures. Qu’est devenue aujourd’hui l’ébénisterie italienne ? Si nous mettons à part les pro-duits contournés, surchargés, trop imagés et inaptes à l’usage dont nous avons parlé, il n’y a pas une différence fondaniéntale entre un certain courant de fabrication industrielle 12.EMILIA ARS CASIER A MUSIQUE elle nous permet de voir à Turin des ouvrages tout à fait remarquables. Nous publions une grille formée de branches de lys, où nous observons encore cette conception libérée des formules d’école. C’est en pré-sence de la nature que l’ouvrier se laisse inspirer ; il respecte sa matière, mais il res-pecte aussi son modèle. Nous sentons la saveur sem art très vivace; appelé à une vie durable, puisqu’il ne se rétrécit pas et se renouvellera sans cesse dans la nature. Les lames de métal s’assouplissent et s’enroulent, sans excès de découpage, sans papillottes fallacieuses, voulant tromper sur la résis-tance de la matière. Le fer est bien employé, sans miévrerie comme sans raideur. 04’0