L’ART DÉCORATIF tendresse pour les formes obseryées dans la nature: l’art italien est naturellement expansif; il tient du tempérament méridional, et il n’a point à contraindre son vrai caractère. Les excès de cc tempérament, on les connaît. Notre Exposition de 1900 nous a mis en face de ces œuvres de minauderie, taillées et ajourées dans un marbre anémié, comme elles le seraient datas un savon ou un navet, sans accent, sans que l’on per-çoive sous les plis de l’épiderme la vigueur d’une ossature. I,es pires fadaises d’une ro-mance ressassée ct resucée ont inspiré ces sujets à airs penchés cl à petites mines, sur lesquels on voyait s’épingler sans tin les cartes d’acquéreurs. Vendu trois cents fois! L’A:SULU AIRS I .I ,1111A AILS GRILLE c’était le triomphe du carre, mécanique, oit la pierre, gardant l’éclat glu sucre, voulait jouer la transparence des dentelles ou le papier froissé. Les mignardises d’exécution, les tours de passe-passe avaient seuls tenté l’ouvrier, constituaient tout son art. C’est encore la même prétention qui s’étale sur les figures funéraires des campo sumo modernes, à Gênes, par exemple, ou même itt Nice, resté comme un vestibule de l’Italie. Les belles dames en robes de navire et en broderies, les chapeaux haut de forme sollicitent le statuaire, et tous ces person-nages de marbre, dans leurs attitudes pathé-tiques, n’ont l’air que de pierrots enfarinés, de statues du Commandeur mimant quelque farce macabre. I,a sculpture n’est pas seule à ne Mettre en valeur que cette habileté funeste. Les PORTE (Bois SCULPTE) plus beaux exemples des arts anciens tombent 238