L’EXPOSITION DE TURIN LA CONTRIBUTION ITALIENNE IEs figures du sculpteur Rubino, entourant L la rotonde centrale de l’Exposition, ne sont pas seules à représenter à Turin l’art italien, ni même l’art architectural et mo-numental de l’Italie. Cet esprit italien, s’il fait un peu trop défaut dans les constructions d’ensemble, il faut le voir dans certains morceaux de détail ; et au demeurant, n’est-ce L’EXPOSITION DE TURIN pas là qu’il est destiné à apparaître le plus à son avantage : c’est avant tout un esprit de finesse et d’ingéniosité, qui se fait surtout valoir dans les raffinements d’exécution, dans le sens de la composition, parfois méme trop subtil, dans la conception trop guidée quel-quefois par la recherche sentimentale. Mais dans les oeuvres où ces qualités se trouvent arrêtées à temps et tempérées, on jouit d’un art très savoureux. Il en fut bien ainsi de tout temps dans cet heureux pays de lumière et de gaieté, où la facilité de la vie, la bonne disposition des caractères coupaient court aux oeuvres moroses, péniblement mises au jour ; à part VUE GENERALE quelques génies plu, fi êtrmentés que l’on peut compter dans l’hktoire de l’art italien. et dont le plus puissant reste Michel-Ange, nous trouvons à peu près chez tons des oeuvres nées sans contrainte, dans la joie de la production, à l’imitation d’une nature féconde et aimable. Tout est grâce et sourire, môme dans la mélancolie ; et chez des artistes de haute valeur, le maniérisme et l’afféterie se laissent parfois apercevoir. Dans les oeuvres sérieuses méme, les recherches de grâce et d’élégance abondent, on saisit partout ce côté de gentillese, qui séduit l’imagination italienne ; l’anecdote intervient de toute part dans le caractère de 234 FIND ART DO