SEPTEMBRE 1902 l’étude d’une technique ni minutieuse ni sommaire, et sacrifier à cette recherche dif-ficile toutes les satisfactions du succès bruyant. On peut dire que tous ses portraits ont été pour lui des études, avant d’être les analyses et les présentations psycholo-gigues de personnages généralement connus èt on sent qu’il les a peints avant tout pour apprendre. Mais son âme perspicace, son observation intense d’homme averti 001 su restituer la signification morale de telles effigies: elles ont défilé sous le regard d’un contemplatif qui observait une expression comme une tonalité, avec précaution et calme. Les portraits de M. Vincent d’Indy, du docteur Blanche, père de l’artiste, de bil,• Alexandre Dumas, d’une jeune amazone sur un poney dans un parc taché de soleil, furent les envois de M. Blanche à ce premier Salon du Champ-de-Mars où parurent tant d’oeuvres excellentes, les dissidents s’étant pi-qués d’honneur et ayant choisi les meilleures toiles de leurs ateliers. Ces envois affirmèrent 227 L’ARC-EN-CIEL par leur solide construction et leur large exé-cution, un peu lourde, l’influence de Velasquez sur leur auteur. En 18u 1, il essayait de réu- • nir IONS les éléments de ses recherches an-térieures en une grande toile, l’Hôte, où se formulait une fois de plus le thème d’un Christ modernisé, apparaissant dans un intérieur contemporain. Avec Fritz de Uhde, qui a fait de ce sujet une petite toile exquise, avec Dagnap-Bouveret, avec M. Ch. Duvent, avec tant d’autres, M. Blanche cédait à ce