L’ART DÉCORATIF rative, essayant non des catégories à tiroirs, mais de libres rapprochements de person-nalités, apparaîtra donc encore la Plus con-forme à l’esprit moderne, la plus efficace pour rechercher sous la diversité des arts, des techniques et des sensations, comme sous une transcription en plusieurs langues, le teste primitif, la syntaxe unifiée de la conscience racontant par la pierre, le sons, la couleur ou l’écriture sa réactions sur les émotions générales de l’humanité. L’oeuvre de M. Jacques Blanche nous offrira un exemple de cette absolue facticité des catégories. Aucune des divisions géné-riques connues ne pourrait l’admettre en ses castres, et cependant ce peintre témoigne d’une personnalité patiemment élaborée selon une méthode unitaire. Il est inclassable, et pourtant sons oeuvre déjà très importante est empreinte de toutes les préoccu-pations contempo-raines. Il faut l’en-visager en elle-menne et renoncer à la qualifier : sois dé-veloppement rebelle à tout catalogue dé-routerait si l’on ne commençait pas, en l’abordant, par ex-clure de tels soucis. Elle n’est ni impres-sionniste. ni clas-sique, ni académique ni romantique, ni symbolique, ni réa-liste, ni rien de ce qu’on se plan à spécifier lorsqu’on ajoute un nom nou-veau au dictionnaire des opinions toutes faites. Et cependant il y a là une Mue et un style qui ne seront confondus avec ceux de per-sonne, et on ris-quera sans aucuns doute de dire moins d’erreurs sur M. Jacques Blanche si, négligeant de démontrer à quels peintres il ressemble, on se contente de donner une idée de son art en nommant ceux auxquels il ne ressemble pas. M. Jacques Blanche, parvenu aujourd’hui à la grande réputation, estimé hautement de l’élite, apprécié des étrangers, est cepen-dant jugé avec inexactitude. On s’accorde à dire qu’il a trouvé sa route et signé de belles oeuvres, tuais on en aperçoit mal les raisons originelles. Les uns le déclarent tour à tour influencé par Whistler, la peinture anglaise du XVIIIs siècle, et Degas. D’autres voient en son oeuvre l’effet de l’extrême in-telligence d’un homme de goût, passionné d’art, s’étant voulu peintre. Et d’autres encore en font un peintre de genre aux fluctuations distinguées — et dans toutes ces 222 PORTRAIT or.
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