A01.1± 1002 un grand magasin de e modern-style a. Il aurait eu la même pour douze francs du côté de la place de la Nation, à part les deux ou trois barres qui la gàtent ; mais il n’aurait pas eu le plaisir de se figurer qu’il a de l’art chez lui. Votre hôte doit vous présenter à sa femme; vous passez au salon. En attendant que Ma-dame, devant sa glace, ait fini de porter, repôrter et re-reporter les doigts à sa coiffure, à sa ceinture, à son corsage, à sa broche qui sont ajustés depuis longtemps, mais on n’est jamais trop belle — vous prenez place sur une chaise agrémentée de feuilles de marronnier par un sculpteur et de fleurs de chardon par un. tisseur. C’est encore une chaise d’art. Il serait bon de s’entendre. La parenté des deux chaises est par trop éloignée ; à ce degré-là, on cesse d’être cousins. L’esprit des temps antérieurs a été de chercher la beauté des objets dans l’intérêt des anecdotes décoratives qu’on leur super-posait. C’est à cet esprit que correspond le mot d’art, quand on l’applique autrement qu’aux beaux-arts. Nous avons gardé le mot; nous avons aussi gardé la conception qu’il représente. Pour le vulgaire, le carac-tère supérieur de l’objet, sa beauté sont liées à la présence de l’anecdote décorative. L’esprit de notre temps entrevoit une autre conception pour toutes les choses où les conditions d’ordre matériel priment le reste. C’est : la poursuite de la beauté dans la forme normale des choses par l’affinement de celle-ci. Il serait bien de s’abstenir de se servir du mot qui représente la vieille idée pour désigner ce qui vient de la nouvelle. La dualité d’expressions aiderait à mettre de l’ordre dans les notions de la masse sur la beauté, et lui faciliterait l’accession à celles de l’avenir. Un peuple, un seul, s’est élevé jusqu’à cette conception à un moment de son his-toire: la Grèce. Reconstituez le Parthénon; supprimez les bas-reliefs de Phidias les métopes : il reste un type immortel de pureté. C’est à cette hauteur qu’il s’agit de remonter, et c’est ce que veulent quelques hommes qui réduisent l’anecdote artistique au mie modeste d’un accident local, ainsi que fit l’auteur du Parthénon; quelques hommes peut-être e insuffisants comme art,, ;le mot n’est pas de moi), mais qui sont 2t7 l’avenir, et dont l’influence va grandissant, quoique la masse ne se rende encore compte que vaguement du but auquel ils marchent. G. M. JACQUES. CHRONIQUE LES EXPOSITIONS d’été, à Paris, sont assec fata-lement vouées à l’abandon; il en est qui se-raient dignes d’un meilleur sort, et l’on regrette que l’Exposition des Arts et Métiers Fé-minins ne se présente pas à un moment plus favo-rable. Ou plutôt on le regretterait, si son orga-nisation avait répondu aux intentions du pro-gramme, ce que l’on attrait pu aisément obtenir, semble-t-il. Après les frais d’annonce que l’on avait faits pour cette manifestation, renouvelée des anciennes Expositions des s Arts de la Femme s, au Palais de l’Industrie, la saison a-t-elle découragé les organisateurs, qu’ils aient ainsi sacrifié leur programme méthodique, et dissimulé le vide de leurs sections par les boutiques in-cohérentes qui seraient aussi bien -à leur place clans n’importe quelle foire? Ce n’est pas qu’il faille médire des boutiques; avec grand profit, au contraire, an en aurait vu s’établir clans cette figuration des e Arts Fémi-nins », mais il aurait fallu les choisir plus sévè-rement, selon l’utilité de leur démonstration. Il y avait un ensemble fort intéressant à réa-liser, afin de montrer toute l’impOrtance que prennent dans nos arts décoratifs ceux qui s’a-dressent à la femme ou qui viennent d’elle. Mais il fallait pour cela grouper avec sérieux les expo-sants, recourir plus largement qu’on ne l’a fait aux ateliers d’arts appliqués, aux modèles et aux pièces exécutées, en veillant à ce que la valeur d’art soit partout sauvegardée. On devait faire appel aussi aux femmes dont les œuvres sont re-marquées parmi les objets d’usage exposés, à nos Salons. Malheureusement, la valeur artistique de l’Ex-position n’apparait guère, et son caractère anec-dotique mème reste banal : les collections de poupées et les dioramas peuplés de figures de cire nous ont été prodigués pendant l’Exposition universelle, et de timides essais ne suffisent plus à notre bonhetir. Cela veut dire qu’il faudrait concentrer ses forces, et quand on a conçu un plan qui vaut d’être réalisé, attendre d’avoir groupé tous les moyens d’action, toutes les collaborations néces-saires, avant d’admettre le public à juger des ré-sultats. Une belle cause se trouve si aisémen compromise — et pour longtemps ! uANS LE CONCOURS que la Ville de Paris ouvre chaque année pour récompenser les nouvelles façades les plus intéressantes, FIND ART DOC