L’ART DÉCORATIF ANGST des matééialités dans les beaux-arts, prédo-minant setr elles dans l’arX mina. Comment accorder l’idée de »prédominance de l’ima-gination ou du sentiment sur les matérialités» avec celle de «des-tination avant tom matérielle de l’oeuvre ««? On peut ad-mettre qu’un Gal-lé s’abandonne à toutes les fan-taisies dans de petits meubles qui n’ont d’autre destination que d’amuser (en fait on ne s’en sert guère). Mais trai-ter de même le mobilier d’une salle à manger ou d’une cham-bre à coucher, c’est ttn contre-sens par défini-tion même. Il n’y a pas d’art à mettre lit-de-dans, dans le sens où peintres, sculpteurs et dé-corateurs pren-nent le mot —sens auquel il serait d’ailleurs désirable qu’on en restreigne l’em-ploi. Il n’est rien de plus dangereux que les mots. Des déclamations creuses des es-thètes d’il y a dix • ans, il est resté l’habitude de se servir de celui-ci à tout propos. Un mon-sieur vous reçoit dans son cabinet MEDAILLER de travail; il vous tend une chaise de cuisine où vous ne remarquez rien, excepté qu’on a compliqué le piétement de deux ou trois barres inutiles, qui l’enlaidissent. C’est une chaise d’art ; le monsieur l’a payée soixante-dis francs dans z ■ 6