L’ART DÉCORATIF faire aucune concession à l’inutile et à ne pas raccrocher les suffrages faciles du public par la danse du ventre de l’enjolivement quand même. D’exigences parfois vulgaires, la construction a su tirer des effets décora-tifs extrêmement séduisants, et le chois judi-cieux, la simple appropriation des matériaux lui ont apporté les plus précieux concours. Tous les matériaux sont de première qualité et employés avec une opportunité irréprochable. Les murs en Euville s’as-soient solidement sur une belle meulière dont les joints apparents en ciment accusent l’ap-pareillage, en opus incertum. Sur la blan-cheur d’un jaune-gris de la pierre, le perron en grès émaillé aux fulgurances pôlychro-mes se détache délicatement et s’encastre comme un joyau précieux dans une armure. Chêne, pitchpin et sapin, sobrement tra-vaillés et intelligemment moulurés, gardent,par leur équarrissage et leurs proportions, le rôle dévolu au bois et ne cherchent à singer ni le granit trop massif, ni le fer trop gracile. De son côté, le fer n’affiche aucunement le désir de prendre la place d’autres matériaux, en reniant ses qualités et son caractère propres. La grille ainsi que les consoles de la marquise de la petite entrée sont traitées avec une grâce légère et sautille qui pare d’élé-gance ce côté de la maison. Mais le métal qui n’est ni ratissé, ni pelé, ni appauvri, ni défiguré, consenti l’empreinte de la main de l’homme, on y lit la lutte avec le feu sous la volonté victorieuse d’un cerveau et d’un bras, la cérébralité y proclame sa victoire sur la matière et triomphe encore une fois, avec sa sobriété nerveuse, sur la ba-lourde et imperson-nelle floraison de la fonte dont le faux luxe s’essouffle en vain à remplacer le déli-cieux imprévu et la spirituelle audace de la ciselure et du re-poussé. Les tuyaux de descente, ces hum-bles serviteurs si pré- -cieux dont le bon fonctionnement est d’une importance ca-pitale dans un im-meuble, les tuyaux de descente qu’on a l’habitude de renier et de cacher parfois sous des enduits et même dans des murs, les tnvauv de descente reprennent les places qui leur reviennent à l’intersection de deux petites , extérieure-ment , afin de parer VILLA MAJORELLE. A NANCY à tout accident pas-x. SIOVAGE 206