L’ART DECORATIF de ville aux toilettes de bal ou même de mascarade. Il se joignit à ceitx-là le gros appoint fourni par le public qui n’achète point les coûteux cercueils à littérature exposés par les grands industriels mais s’est amusé valse humeur des chevronnés de la corpo-ration devant la vitrine où leurs délégués ont entassé, un peu rageusement peut-être, les essais de décoration exécutés par des artistes- qui ont osé se mêler d’orner le vê-tement du livre sans avoir bou-tique et titre de notable com-merçant. Cette vitrine 13 oh ! la noirceur du choix de ce numé-rotagel, est pour eux quelque chose comme la collection Caillebotte de l’exposition, et les maîtres relieurs la mon-trent à leur famille du geste et du regard • dont les spar-tiates désignaient l’esclave ivre destiné à dégoûter leur progé-niture de l’alcoolisme. La vitrine 13 est cependant un rendes-vous de bonne com-pagnie où voisinent MM. Pierre Roche, Bénédictus, Clément Mère, Séguy, M.., Blaise, du Locle, Martin-Sabon, Valgren, Rollince, Chailley-Bert, d’autres encore, et puis quelques oeuvres innocentes en témoignage de l’indulgence du jury ou peut-‘etre, disons le tout bas, de son indifférence à faire le départ entre les bons et les médiocres de tous ces essais égaux à ses veux. MM. Lepère, Rudaux, Prou-vé et (imitant ont dû de ne pas etre dans la vitrine des excommuniés à ce que leurs cuirs travaillés de main d’artiste ‘étaient en-cadrés dans du maroquin fourni par M. Ca-rayon, un des pontifes du livre et M. Marius Michel, le pape. MARIUS MICHEL du spectacle de tant de beaux louis d’or convertis en maroquin polychrome. L’exposition de Galliera a donné aux professionnels le rôle prépondérant qui était dû à leur triple puissance numérique, com-merciale et traditionnelle. • On ne saurait trouver mauvais que ces maisons dont la valeur industrielle a été établie par le souci de perfection dans l’exécution des plus vieux procédés du métier s’en soient tenues à ceux-ci sans jouer aux novateurs, jeu dangereux avec une clientèle comme celle qui leur est fidèle. Il faut même être indulgent à la mau-M. Marius Michel mérite la part du lion qu’il s’est faite dans l’exposition, où il est représenté par une trentaine de numéros. Il le mérite doublement au point de vue clas-sique et comme chef d’industrie pour l’ex-trême perfection de l’exécution des ouvrages sortis de sa maison et à cet autre, qui nous touche davantage, du charme de l’ornemen-tation et du goût sûr appliqué aux plus orthodoxes des procédés. J 9 2 FIND ART DOC