JUILLET 1902 de véritables maisons de commerce, pour éviter les innombrables injustices nées de ce chef; 4^ abolition de toutes récompenses et admission de droit, au bout d’un certain nombre d’admis-sions par le jury. N comrri; vient de se former sous la prési-dence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-Arts, dans le but d’organiser une exposition complète du maitre peintre-graveur Marcellin Desboutin, récemment décédé. Parmi les membres de ce Comité, dont l’ini-tiative va consacrer définitivement la gloire d’un grand artiste que sa modestie fit longtemps mé-connaitre, nous relevons les noms de MM. Ar-sève Alexandre, Léonce Benedite, conservateur du nausée du Luxembourg; J. Béraud, F. Brac-quemond, président du Comité Desboutin; Ralph Brown, inspecteur des Beaux-Arts; G. Cain, di-recteur du musée Carnavalet; Ch. Formentin, conservateur du musée Galliera; France Jour-dain, président de la Presse artistique; G. Lafe-nestre, conservateur du massée du Louvre;, Ro-ger Marx, inspecteur général des musées; André Michel, conservateur des musées nationaux, etc. L’exposition aura lieu à l’École des Beaux-Arts, quai Malaquais. jt vinnr de se fonder une nouvelle Société, dite cc des Amis de la Gravure sur bois s, composée d’artistes graveurs et d’amateurs, dans le but d’encourager et de soutenir l’art de la gravure sur bois. La cotisation annuelle est fixée à 20 francs pour tous les sociétaires. Chaque sociétaire recevra une épreuve signée de chacune des planches qui seront comman-dées annuellement à un ou plusieurs sociétaires graveurs. Les noter, — Benjamin Constant a succombé aux suites d’une maladie dont il souffrait depuis plusieurs années. Né à Paris en 1845, c’est à Toulouse qu’il commença ses études aras-tiques, et il était resté très attaché au midi. C’est après un voyage en Orient qu’il obtint ses pre-miers succès ; on se rappelle Les Prisonniers marocains, Les Chérifas, La Justice du Chérif. Changeant de genre, on lui voit peindre en plafond, à l’Hôtel de ville, Paris convoquant le monde à ses fêtes, des figures à la nouvelle Sor-bonne, et le plafond du nouvel Opéra-Comique. En même temps, il obtenait de grands succès clans les portraits, de valeur inégale, qui orit figuré aux derniers Salons. Citons ceux de Benjamin Constant, du Duc d’Aumale, de la Reine Victoria, du Pape Léon XIII, de la Reine Alexandra, celui de ses fils ; et cotte année même, celui de Lord Saville. Il était de l’Académie des Beaux-Arts depuis 1893, et commandeur de la Légion d’honneur depuis 1900. M. Charles H ayem avait enrichi notre Musée du Luxembourg d’une belle partie de sa col-lection, et notamment d’une série de tableaux de Gustave Moreau, permettant de pénétrer ainsi l’oeuvre si peu connue de l’artiste. Peu de col-lectionneurs ont fait preuve d’un tel désinté-ressement et ont droit à autant de reconnaissance. On apprend de Rome la mort de M. Jacquot Defrance, pensionnaire de la villa Médicis, qui donnait de très grandes espéradces. On se rap-pelle les puissantes qualités de son tableau Les Boeufs, qui lui avaient valu l’an dernier une seconde médaille. Le professeur Otto Eckmann vient de mourir à l’âge de trente-sept ans. L’industrie d’art moderne allemand éprouve en lui une perte sensible. Il avait été l’un des instigateurs de la rénovation des formes décora-tives, dans les dessins de tapisseries, les carac-tères typographiques, l’ornementation des livres, aussi bien que dans l’ameublement. Il est curieux de rapporter, au sujet de ce qu’on est convenu de nommer «modern-style l’avis d’Otto Eckmann ç Aucun mortel, dit-il, n’a jamais créé un style qui se différenciât de celui de son temps. Qu’on demande à des artistes sincères en quoi consiste leur ..style», ils vous diront qu’ils ne le savent pas. Ils travaillent comme ils savent et doivent, et ne peuvent pas faire autrement. Depuis cinq ans, Otto Eckmann était profes-seur au nausée des Arts décoratifs. ONCOURS ouvert à Vienne lAutrichel par le journal Die Zeit, pour l’exécution d’un en-tète de journal, de style moderne sans bizarrerie, portant en lettres lisibles les mots : ■■ Die Zeit,’ (proportions: 5t 3/4X 34 th. cent.l Envoi des projets à cette adresse : Rédaction de Die Zeit (Titelconcurren4 IX. Peregringasse, 1, à Vienne, avec nom sous enveloppe cachetée. Prix cle Soo couronnes au projet primé. Concours d’enseignes artistiques ouvert par le Conseil municipal de Paris. Il ne sera accepté 175 FIND ART DOC,