LA SCULPTURE AUX SALONS DE 1902 011SQU'(L s’est promené au milieu du peuple ne nous apportant aucun effort vers une immobile et blanc que crée chaque an- vision vierge des choses. Pour les autres —née l’imagination des sculpteurs, le critique, le menu fretin — ils se laissent guider par les yeux brouillés, l’esprit las, doit mettre quelque ordre dans ses souvenirs. Il n’est pas commode d’être indépendant. Faire le geste qui désigne ou le geste qui réprouve, n’est-ce pas là prendre une responsabilité grave: peut-être aider à un triomphe funeste, peut-être briser d’un mot mal-heureux un rêve honnête et méritoire ? Je me fai-sais ces réflexions devant l’ensemble médiocre de la production sculpturale de l’année. A la Société des Ar-tistes Français, la section de sculpture commence à être gagnée par la gan-grène qui perd la section de peinture : le hors-concourat et l’influence des ateliers. D’innom-brables sculpteurs qui, par leur talent ou par la faveur, ont obtenu leur droit d’entrée ne prennent plus la peine de se mon-trer au public avec une oeuvre longuement mûrie et travaillée. Ils n’en-voient que des bustes, la plupart du temps rapide-ment exécutés pour un ami ou pour un client sans goût qui se veut se-lon un idéal bourgeois. Ces unités nous heurtent à chaque pas et rendent insipide la matinée ou l’après-midi que nous pensions une agréable flânerie d’art. Trouvons-nous au moins j DAMET LA JEUNESSE (BOIS kr IV0/111(.) consacrer à ces maîtres, et dans l’espoir de gagner hum-blement leurs médailles, ils fabriquent timi-à racheter dement leur .■ boulo » annuel, sans faire cette mauvaise impression par le spectacle aucun effort pour secouer le jo_ g d’un en-des autres oeuvres ? Guère. Le moulage seignement caduc. Leur esprit n’est occupé Triomphe avec quelques sculpteurs officiels que par la pensée de ce que ê le patron », 155