L’ART DECORATIF KIEFFEK (DESSIN DE WILLETTE) Je ne peux en finir avec les arts du feu sans dire un mot des émaux de M. Fettillatre. On observe chez cet artiste — et le fait est trop rare pour n’être pas mentionné – une application soutenue à – se perfectionner. Chaque nouvelle exposition le montre en progrès. Ses pièces de cette année sont très belles en lem genre ; une sorte de coupe d’assez grande dimension, sur monture en bronze d’une disposition particulière, peut passer pour un tics travaux d’émaillerie les plus achevés qui se puissent voir. Le côté faible de M. Feuillatrc est la monture ; le caractère. et l’incisivité manquent généralement à celle-ci. Il s’ensuit que t’oeuvre n’est pas mise en valeur autant qu’elle pour-rait l’être. Il n’y a pas de doute que Popi-niatreté à la recherche du mieux qui dis-tingue M. Feuillure aura raison de ceci, une fois son attention fixée. Après avoir signalé en passant quelques objets (pendules, plumier, etc.), de M. Richard, en bois sculpte garnis de plaques en beau bronze ciselé, je passe, ou plutôt je ne pas-serai pas aux meubles. Autant dire qu’il n’y en a pas ; ce qui vaut d’ailleurs mieux que ce qu’on nous montre le plus souvent. Con-tentons-nous de noter un assez gentil guéridon à thé de M. Albrizio, et laissons dans la paix des recoins où le jury de placement les a charitablement fourrés les paravents vagues, les cabinets où la menuiserie prend des allures de pieuvres, et cetera. Il faut, emin. parler du cuir. Il y en a tant, que cc numéro ne suffirait pas même a citer seulvmem le nom des auteurs. lis ne sont, et tillcu rs, pas plus médiocres en movonte qu’une foule d’autres choses ; m’a mente semblé que les personnes qui s’adonnent 11 ces travaux sont plutôt en pro-grès. Ain,i, les cuirs de M. Cauvy, de IVItt),, . min). 1,c Besgue, Martin-Sabot, Jacquinet , Lauzaune , Noiseau , (je cite un peu au hasard, il y en a d’autres) mu LIDO certaine tenue et même par-ci par-la quelques bonnes intentions. Malheureu-sement, le pavage en bonnes intentions est comme celui d’asphalte : les chevaux glissent dessus, et les brancards de la voiture se cassent. De cette masse où rien ne tranche, il faut tirer les reliures de M. Kieffer, un non-152 H. BENEDICTUS