L’ART DÉCORATIF Voilà le projet formé : se réalisera-t-il, nul ne peut le dire encore. Dés protestations se sont élevées, en effet, et nous citerons en partie le compte rendu d’une séance de syndicat, publié dahs le journal La Céra-mique et la Verrerie. M. le Président dit qu’à la suite de la décision prise par la Chambre syndicale sur la question du projet de vente di-recte des produits des Manufactures nationales, le Bureau a envoyé une lettre de protestation à MM. les Ministres du Commerce, de l’Ins-truction Publique, des Finances et à M. le Président de la COMMiSSi011 du budget. Cette lettre portait les signatures de MM. les Présidents du Comité central de l’Alliance syn-dicale, de l’Union des Chambres syndicales du Bâtiment, de l’Asso-ciation des Tissus et Matières tex-tiles, de la Chambre syndicale de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, de la Réunion des Bronzes, de l’U-nion céramique et chaufournière de France, de la Chambre syndicale des fabricants et marchands pape-tiers de France. « L’Union céramique et chou-fournière de France votait le même ordre du jour que celui de la Chambre syndicale et joignait sa protestation à la sienne. « L’Union des fabricants du Limousin était également saisie et agissait parallèlement auprès des autres Chambres syndicales de Li-moges et des membres du Parle-ment du département. « La Chambre syndicale et celle de la Bijouterie, Joaillerie et Orfè-vrerie adressaient une lettre com-mune à M. le Président de la Chambre de commerce de Paris, pour demander que cette haute As-semblée soutienne leur protestation de leur autorité incontestée. « Partout, les revendications de la Cham-bre syndicale ont rencontré le meilleur accueil et l’opposition à la mesure projetée a été unanime, de quelque côté que ce soit.» Nous avons voulu exposer impartiale-ment la question. Y aurait-il des intérêts lésés, nous ne sommes pas juges. Nous verrions avec plaisir la Manufacture, au lieu de rester pour notre pays L111 luxe coûteux, arriver à se créer par ses seuls profits une situation indépendante sans qu’on puisse pour cela se plaindre d’une concurrence de l’État. La Manufacture Royale de Meissen, celle de Copenhague, ne cherchent-elles pas partout des débou-A. suantes COUPE (lixéc. par Sandox) chés? Que l’on travaille de tous côtés, et qu’on lutte loyalement pour accroitre l’éclat de nos productions d’art. Tous les produc-teurs ont intérêt à ce que l’industrie céra-mique aille toujours de Pavant,’ grâce aux efforts combinés des ateliers divers. 128 GUSTAVE SOL-1,11,12. ICI