MIN 1902 F. COURTEIX j’en aurai terminé avec cette partie pure-ment artistique de la section d’art appli-qué. Et je passerai au bijou, au bijou qui progresse lentement et se défend mal des excentricités et des erreurs de goût, écueils évités, cependant , par Jeanne et Pierre Selmers-beim, dont les bagues, les pendants, les boucles sont d’une richesse hau-taine et simple qui est la distinction même. J’en dirai volontiers autant de certaines pièces de M. Ch. Rivaud , toutes en harmonies douces , et sobres, trop sobres, quel-quefois jusqu’à un cer-tain manque d’originalité qui, du reste, n’est que l’exception. Bien joli aussi, le pendant aux saphirs de M. Joé Descomps, et de goût exquis les épingles et les bagues de M. H. Hirné. M. Olivier de Fleury réhabilite l’argent par une belle collection de boucles, de bracelets et de broches, et MM. Boutet de Monvel, Man-geant, et quelques autres font une telle dépense d’imagination et d’origi-nalité qu’on peut leur pardonner d’aller quelque. fois un peu loin dans cette voie. J’ai gardé pour la fin un art en pleine renais-sance, celui des dentelles et broderies, dont M. Félix DENTELLE Aubert a si ardemment renouvelé les tra-ditions par ses dentelles polychromes; il en expose quelques nouveaux spécimens, véritables enchantements d’élégance frêle et somptueuse. Sur des dessins de M. Vic-P. COURTEIX ET V. PROU, E 115