L’ART DÉCORATIF et que d’autres visages, moitié ironiques, moitié apitoyés, m’ont abordé avec l’inévitable question : — Eh bien, mon pauvre ami, où en est-il, votre style moderne? Je ne suis pa’s du tout inquiet sur les destinées du «style moderne» et je ne crains pas beaucoup, à cet égard, l’opinion des «amateurs» qui pensent que l’art est mort le même jour que Louis XVI. Pourtant, je ne saurais me dissimuler que les Salons de tûoz apporteront plutôt la déception que l’enthousiasme aux très nombreuses per-sonnes qui, non sans impatience, attendent de nos architectes et de nos artisans des révélations enfin décisives. Il faut avoir la franchise de dire que les tentatives s’y montreur de faible envergure et sans aucune cohésion, avec de nombreuses fautes de goût et de logique, un penchant trop accentué pour la fantaisie et une certaine timidité par contre à aborder les travaux d’ensemble. La prédominance du bibelot, de « l’objet d’art» inutile et de l’objet usuel prétentieux, trop luxueux, trop décoré, donne à l’ensemble un caractère de futilité qui déconcerte. Et comme le jugement du public va rarement de lui-même au fond des choses, on peut dire qu’une déception attend aux Salons de cette année quiconque y vient avec l’espoir d’y constater des progrès tangibles datas l’art appliqué. A. DAA1MOUSE PLAT EN PATE DE VERRE Voici donc, traduites, je crois, assez fidèlement, deux impressions différentes celle des gens attirés seulement par le désir de voir des objets d’art, et celle des visi-teurs qui viennent se renseigner sur la tour-nure que prend un mouvement artistique. Si, pour ces derniers, camuse je viens de le E. GALLE OD VERRERIE D