L’ART DÉCORATIF Larchalques recherches. Ces petits rectangles de phare, péniblement peints, proclament qu’il ne Out ni regretter un procédé assez pauvre, ni répudier les progrès accomplis depuis Giotto dans la technique décorative. M. Francis Auburtin connaît, lui, tout le pris de la belle matière. Il répand géné-reusement sur de vastes toiles une paie onctueuse et transparente. Cette qualité de la couleur, Ill11.11111. que l’ampleur expressive des silhouettes, tir l’agrément de ses grandes décorations en plein air. dont s’embellirent, à l’Exposition Universelle, un des palais de l’Esplanade et le pavillon des Forets. Elle donne encore ici à son panneau Le Soir une originale saveur. C’est un décor de gratte et de sérénité. Le crépuscule sème ses pales violettes sur la cime des montagnes; des pins s’élèvent art bord du fleuve, partageant la composition en cases symétriques 0E1 des formes féminines se profilent, attentives au chant qu’une petite divinité sylvestre tire de sa flûte de roseau. Rare est la rare beauté picturale de cette oeuvre. Les Danses nues, les larges aquarelles exposées en outre par M Auburtin nous font espérer un décorateur qui conciliera les deux formules en présence, qui défia sait joindre à la noblesse de la ligne la joie et le rayonnement du ton. Je ne sais si je dois ranger le triptyque de M. Frédéric, Leige d’or, parmi les tI2LIVItutt proprement décoratives On n’y trouve aucune synthèse. Il est, en tout cas, dessiné et peint fortement, avec un vil sentiment réaliste, avec une conscience, une obstination de primitif. Regardez le panneau central : la famille en-dormie, le torrent, les petits chemins en lacets à travers les arbres, la bande de ciel étoilé. Ne sentez-vous pas là comme le savoir ingénu d’un Van Eyck ou d’un Memling? les deux autres panneaux abon-dent en traits exquis. Des corps d’enfants s’ébattent, rigoureuse-ment exprimés dans leur mouvement et dans leur galbe, sous la plus Trancha lumière. M. Frédéric ne re-doute pas le plein jour. C’est, je l’ai dit, un priminf. Ses confrères sont des raffinés. Ils recherchent presque tous la pénombre, la brume, le mystère, les indécisions du clair-obscur. On demande-rait vainement à la peinture de chevalet cette gaîté lumineuse J.E. BLANCHE PORTRAIT DE. BI. roue ADAM qu’on voit se répandre 94