L’ART DÉCORATIF ARNIOIRE (CHAMBRE A COUCHER) gai. Notre raison d’eue est de présenter avant lotit à nus lecteurs des exemples pra-tiques, de leur susciter des idées assimi-lables. Conçue dans un esprit strictement pratique, pour se prtiter exactement à cer-taines habitudes de vie, à certains caractères individuels, l’installation dont nous allons parler montre donc bien ce qui peut être réalisé, le décor renouvelé et très particulier d’accent qu’il est possible de superposer, p, ainsi dire, au cadre d’une ancienne demeure. C’est à la campagne. non loin de la fo-76 rét de Compiègne, qu’est situé, au milieu d’un grand parc très boisé, le chateau, ou plutôt la vaste demeure rustique, que M. Serrurier a été chargé de transformer complètement pour l’accom-moder aux goûts des nou-veaux locataires. L’aspect extérieur de la construction reste assez ba-nal et sans prétention d’ar-chitecture, avec des tons blancs uniformes. Il eût été impossible de modifier cet aspect sans retoucher la construction ; il faut donc se contenter d’égayer la monotonie blanche par les fenêtres qui laissent trans-paraître un peu de la vie intérieure, c’est-à-dire par les rideaux de vitrage de couleur, qui atteignent, dans lês longs couloirs bien éclai-rés qui longent la maison, une tonalité jaune assez vive. La maison comporte des séries de pièces dispo-sées en enfilade, recevant un jour copieux, et d’assez bonnes dimensions, surtout au rez-de-chaussée; mais la hauteur de plafond en est assez réduite, particulière-ment dans les chambres situées au premier ou au second étage. De plus, les plafonds ne constituent pas un plan horizontal parallèle à celui du plancher; ils sont de Iras-ers, ils changent de niveau, traversés par de grosses poutres irrégulièrement placées. Il était, on le voit, difficile de s’accommoder de ces imperfections pour constituer un heureux décor, et l’on a dû masquer autant que pos-sible les hauteurs variables de plafond, dans une même pièce, par la pose de la large frise à l’aide de laquelle on peut reconsti-tuer une nouvelle ligne horizontale factice, limitant les panneaux’ des murs. De meute, quelques applications de mou-lures nous-elles sur les parois ou aux pla-fonds, pour opérer une divisions différente