L’ART DECORATIF gare. Et il n’y eut aucun moyen de le retenir. Et c’était ainsi en tout, dans son art comme dans sa vie. Il reconnaissait lui-mente son impuissance à se soustraire à ses im-pulsions. Si avisé, si tin, si prudent qu’il fin à l’occasion, car toutes ces contradic-tions se rencontrent avec leurs caractères les plus paradoxaux chez les !MOQUE méri-dionales, il subissait l’impression du mo-ment sans pouvoir y résister. La plupart des ouvrages qu’il a exécutés en dehors de ses commandes ont été conçus ainsi sous le coup d’une inspiration brusque, d’une cause toute contingente, avec une hâte et une im-patience extrême d’aboutir et de réaliser au plus tût ce qu’il avait dans la pensée. Évidemment, c’est ce manque de disci-pline morale, cette impossibilité de se mai-triser, de se contenir, de canaliser et de diriger cette puissante et débordante force de vie, qui a parfois compromis ses plus beaux dons et n’a pas permis à cette nature si exceptionnellement douée de réaliser tout ce qu’on pouvait at-tendre d’elle. Mais, par contre, c’est aussi, à coup sûr, ce désordre généreux, cette intem-pérance IllaplIHCILIC qui ont conservé à son œuvre cette fleur de spontanéité, de jeunesse et de vie ardente qui en font, malgré ce qui peut subsister des at-taches scolaires, une des expressions les plus libres et les plus ori-ginales de l’art de notre temps. C’est à propos de ses ouvrages de pein-ture que se manifes-tait surtout cette im-pressionnabilité , cette vivacité d’inspiration. • œl se décidait, le plus souvent, ù la dernière heure, quelques jours avant la date des en-vois au Salon. Mais c’était une envie irré-sistible, qu’il fallait à tout prix satisfaire, sans retard. Et, alors, tant pis pour la pauvre peinture d’autrefois qui avait le malheur de reposer dans quel-que coin obscur de l’atelier. Quelqu’a-mour il eût eu pour PREM/REE MAQUETTE rue MONUMENT DE LA REVOLUTION AU PANTHEON