L’ART DÉCORATIF à la Fontaine de Volette et sa silhouette rus-tique emplit l’horizon; le Vieux chemin des Co-mices suit les détours du Doubs à travers la campagne byzantine, si bien chantée par Charles Grandmougin; la Grande-Jatte et le Pont d’As-Mères prennent, a la nuit, une surprenante ma-jesté. Des portraits intimes, enveloppés, complè-tent cette exposition d’un artiste sincère, épris «le solitude, de silence, de recueillement. A. T. noua fêter son vingt-cinquième anniversaire. rl’Association Amicale des Prix «lu Salon et Boursiers de voyage a organisé au Grand Palais une exposition des œuvres de ses mem-bres; et, de cette exposition, beaucoup ont re-gretté la brièveté, ce qui équivaut à l’insurpas-sable éloge. Elle le méritait, nous apportant les joies pures et presque sans mélange qu’on pou-vait espérer d’un groupe qui, dans son principe même, est une sélection. La pensée, une pensée généreuse et douce, magnifie toutes les rouvres de M. Ilenri Martin, dont rien ne reste à dire, quand on a dit c’est beau. Il n’est besoin que de rappeler ici quelques titres : la Beauté, inoubliable chef-d’œuvre, la Douleur, le Repos, la Muse, des portraits où rayonne le génie, des paysages où tout est rythme, où tout est musique divine, où tout est grandeur. Un autre très haut talent : celui de NI°. C. Dufau, lumineux, profond, et pensif encore, et le talent plus àpre de M. Ch. Cottet, et celui de M. Émile Wéry, mériteraient mieux que la place qui peut leur titre donnée «fans un bref compte rendu. Mais le public les tonnait et les admire. Elle va aussi, l’admira-tion du public, aux beaux portraits de M. Eu-gène Loup, œuvres sobres et fortes, caractéri-sées par une mélancolie d’expression et de cou-leur très particulière : Figures pompéiennes, Matin d’automne. Christ et Crucifiement, etc. Puis. c’est le charme expressif et profond des portraits de M. Ernest Laurent, le joli senti-ment, délicat et fin, de quelques œuvres de M. Muenier, un très beau triptyque décoratif de M. Paul Steck, des toiles de M. Adler, peintre du peuple, de M. Georges Berges, qui rappelle Zulaoga par la sévérité et l’accent de ses scènes espagnoles, de M. Paul Chabas, épris de lu-mière, de M. Alphonse Dinet, épris de pitto-resque et de vérité, de MM. Fouqueray, Henri Guinier, P. A. Laurens, Morisset, Rosset-Granger, Geo Roussel, etc., — sans compter ces notabi-lités que sont MM. Rochegrosse, niant, Cor-mon, etc. On voit que la peinture avait de qu séduire. Parmi les sculptures, ce chef-d’œuvre oi le Froid de M. Paul Roger-Bloche, de puissantes étude; d’animaux de M. Georges Gardel. des Fis-Mas-seau, des Ensile Derré, de jolies statuettes de 42 M. Laporte-Blairsy. Puis, des graveurs comme MM. Lefort, Lunois, Vyboud, Gusman, des ar-chitectes, parmi lesquels MM. Bauhain, Chancel, Courtois-Suffit, Laffillée, Guimard : Une belle exposition dont l’organisation honore grande-ment les Prix du Salon et Boursiers de voyage. E. S. Pld,S les puissants dessins rehaussés de Vieil-Alard, M. Hessèle, l’éditeur de la rue Laf-fitte, nous présente un choix de très déli-cates peintures de L. Braquaval, dans la gamme grise et discrètement nuancée, inspirée par l’at-mosphère pluvieuse des recoins de province Saint-Valéry, Cayeux, Dunkerque, Montdidier, sous la neige d’hiver ou sous la nacre du soir, revivent à nosyeux de leur vie paisible et silen-cieuse, interprétée, sentie par une ante d’artiste. Une rue du vieil Amiens a le charme des cités du Nord. A nos Salons, au Palais de l’Industrie, autrefois, et, l’année dernière, à la Société Na-tionale de l’avenue d’Antin, nous avions déjà remarqué ces dons de peintre qui s’accordent, dans la note humide, avec le tressaillement de Filme et le reflet des heures… A Paris comme dans le Nord pile, M. Braquaval est un délicat. R. B. LJury artistique «lu Musée Galliera a décidé d’organiser annuellement une exposition de modèles pour let industries d’art (bronze, orfèvrerie, bijouterie, étoffes, papiers peints, cé-ramique, verrerie). I, première exposition aura lieu du réf• au An juin. Les modèles devront être déposés au Musée «lu 15 au 25 mai. ONCOURS ouvert par l’éditeur des Documents d’architecture moderne. Sujets pu chois des concurrents Projet d’intérieur pour un magasin de vente; 2° Projet de cage d’escalier pour une habita-tion particulière (hôtel privé ou maison de rap-port); 3′ Projet pour un bureau d’omnibus ou tramway, situé en plein air. Des projets d’un caractère moderne et en perspective seront seuls admis à concourir. Nous parlerons bientôt de l’exposition annuelle d’eaux-fortes modernes qui a commencé le 17 mars, 13, rue Laffitte, et du catalogue de laquelle notre collaborateur M. Raymond Bouyer écrit, cette année, la préface. L’abondance des matières nous force à re-mettre au numéro suivant les comptes rendus de l’Exposition des Orientalistes et de plusieurs autres.