AVRIL 1902 G. SERRURIER CARIEI Cela dit, examinons quelques compositions récentes, choisies parmi les plus originales. D’abord celles de M. Maurice Dufrêne. L’Art Décoratif a reproduit précédemment (dans les n@ 35 et 39) deux pendules de cet artiste. Dans la première, pendule de saluts en bronze argenté, surmontée d’un groupe du sculpteur Voulot, M. Dufrêne avait fait appel à tomes ses ressources dé-coratives; je préférerais cependant la seconde, une pendule en bois d’ordre beaucoup plus modeste, oit la sobriété des formes et de la décoration atteint à la plus haute élé-gance. On n’y pourrait reprendre que l’obscu-rité du cadran : à force de recherche dans les matériaux et le tracé des chiffres, l’heure était à peu près illisible. M. Dufrêne a été moins heureux dans l’un des deux cartels représentés ici. La silhouette allongée en deux pointes est peu en rapport avec l’objet et n’a rien d’agréable. Celle de l’autre est, au contraire, d’une heureuse originalité ; elle deviendrait excellente si les courbes du dessus et des deux côtés s’infléchissaient plus longuement et si le cadrats était un peu plus grand. Mais la décoration manque 31 un peu de décision dans la partie supérieure, et la lisibilité reste insuffisante, toujours pour trop de recherche dans les matériaux. Le cartel de M. Serrurier (abstraction faite du mécanisme à contrepoids) répond aux exigences de la logique. Mais que cela semble maigre, et que la silhouette triangu-laire est dépourvue d’agrément La pendule de M. de Feure répond, pour la forme d’ensemble, à notre définition du commencement. une caisse. La prodi-gieuse fertilité d’invention de M. de Feure ne parvient pas à la rendre intéressante. Avec sois cadran presque microscopique, cette pendule pourrait aussi bien être une il DUFRENÉ CARTEL, BOIS SCULPTÉ ET AIETAI. REPOUSSE