L’ART DÉCORATIF dire que ce dessin est plus particulièrement destiné aux surfaces murales offrant une assez grande hauteur de plafond; et de plus, ici encore, ce soubassement est combiné de ma-nière à pouvoir se rapporter à un dérou-lement plus ou moins long de la bande en hauteur, car ces motifs de soubassement sont découpés et ajustés séparément. M. Serrurier a ainsi établi sept dessins nouveaux, soumis à ces adaptations diverses, et chacun de ces sept dessins se préte lui-même a cinq combinaisons de couleurs dif-férentes, cherchées toujours en vue d’une heureuse harmonie, car on sait que M. Serru-rier se préoccupe constamment des recherches de colorations. Enfin, il a voulu rendre ses modèles également pratiques par le prix, car il faut répandre de plus en plus, dans tout ce qui touche aux arts de l’habitation et de la vie, des modèles capables de s’accorder avec les ressources de ha majorité des ache-teurs. Ce n’est point par des exemples d’ex-ception que les arts utiles pénétreront comme ils le doivent toute notre existence. Les décorations diverses de M. Serrurier que trous venons d’examiner partent toutes du même principe. Nous avons dit qu’il avait voulu éviter le papier peint à motif répété, sans se borner pour cela à une simple frise; il a donc cherché à établir un lien entre le papier et la frise. Il a cu pour cela l’idée d’un développement végétal, s’élevant de bas en haut et s’épanouissant sous la corniche. De là ces tiges, formant des rayures verti-cales qui s’espacent sur le mur et forment en haut un entrelacs unique. L’idée est très simplement tirée de l’observation de la nature, et elle se prote, on le comprend, à une infinie variété d’arabesques ornementales tirées de la plante, soit que le thème naturel soit suivi de plus près, soit, au contraire, que la variation décorative y ait plus de part. Cette disposition verticale tend de plus à donner l’illusion d’une hauteur plus élevée qu’elle ne l’est en réalité, ce qui est un avan-tage dans un appartement oit l’on n’a jamais trop d’espace au-dessus de sa tête. Le plus curieux sans doute des motifs inaugurés par M. Serrurier, c’est celui qui est composé de troncs de bouleaux, dont les feuillages flottants se réunissent au sommet. Il y a là tin rappel particulièrement gracieux et suggestif de la nature, sans que l’on puisse croire pourtant à une similitude d’aspect cherchée entre l’appartement et le dehors ; ces bouleaux ne font pas plus illusion qu’un tapis arabe ou une céramique persane ; et cependant ils dénotent le sentiment éprouvé devant la nature et dont le souvenir nous reste doux. C’est toujours le reflet de la nature, en effet, que rendront nos oeuvres réellement décoratives, car c’est d’elle que nous avons appris tous les secrets des formes, des lignes et des couleurs. Et c’est bien à tort que quelques cerveaux novateurs, égarés par la théorie, s’efforcent, en faisant violence à tous leurs mouvements spontanés, de s’abstenir de tout rappel de formes naturelles, végé-tales ou animales. En créant ainsi un réper-toire purement algébrique d’éléments déco-ratifs, ils ne s’aperçoivent pas qu’ils tombent à bien plus courte échéance dans les redites, et qu’ils ont retiré à l’art tout ce qui fait son charme persuasif : sa perpétuelle relation avec la nature et avec la vie. tee Ci sravr S01,11,12. ef■ r alki:L4 iMere »r reil FRISE AU rocuon, Crac…) te -.rdiAlluiD-11;417 16 –