FIND ART DOCJ L’ART DÉCORATIF’ laissés dans les fleurs mêmes et dans les pal-mettes; posé sur une robe d’aujourd’hui, voilà qui apportera sans conteste ce cachet d’imagination moderne, de liberté décorative que nous souhaitions d’y voir plus fréquem-ment. De semblables modèles resteront signi-ficatifs et quasi classiques dans le répertoire des formes ornementales. Le chemin de table de M. Lefaurichon nous montre l’heureux groupement des branches de chardon, ménageant entre elles la place des plats qui seront posés sur la table; et le store nous révèle plus spéciale-ment l’ingéniosité d’effet apporté par l’union de la dentelle et de l’application, car M. Le-faurichon cherche sans cesse à renouveler, et par là à multiplier ses ressources tech-niques. Les roses qui tombent en double guirlande au bas du store se colorent d’une douce teinte rosée, grâce à une découpure de satin posée en transparent; et au coeur même de la fleur, la coloration s’avive encore, car l’étoffe appliquée apparaît à découvert. Ainsi, éclairée par les lumières de la pièce ou par le jour du dehors, l’effet varie et reste toujours intéressant. Nous aurons d’autres occasions d’analyser ces recherches nouvelles. s-rxvt: Soi FR. LA COLLECTION HAYASHI Nous avons dit, le mois dernier, dans quel-ques notes rapides, quelle joie communi-quait l’étalage de la collection Hayashi à tous ceux qu’émeuvent les trouvailles de l’esprit décoratif, partout où il se rencontre. Nous nous proposons d’insister un peu plus aujourd’hui, avec l’appui de quelques repro-ductions d’objets divers ayant appartenu à cette collection aujourd’hui dispersée, sur les leçons de modernisme que peut encore nous donner l’art japonais d’il y a plusieurs siècles, sur la fraîcheur d’invention, le res-pect de la matière et le sens de la composi-tion que l’on y découvre. Or, nous ne sau-rions nous proposer, à l’heure présente, de faire montre de plus capitales qualités : ce sont toujours là les points essentiels qu’il s’agit d’acquérir dans toute oeuvre d’art ap-pliqué, où le sentiment du décor se plie à des moyens d’exécution et à une forme uti-litaire dont on ne saurait s’affranchir. L’intérêt de cette étude partielle de l’art 248 japonais s’élargit même; car de quelques rapprochements que l’on peut opérer avec les fruits produits par d’autres arts, divers de races et d’époques, il ne tarde pas à se dégager une thèse générale : c’est que tout art sincère, se prêtant en toute probité à sa destination, et dont l’inspiration reste rap-prochée de la nature, garde à jamais une saveur de vie, un accent de spontanéité et de grâce, qui non seulement contribuent à nous le rendre plus tard accessible et sympathique, mais même atténuent en lui toute marque précise d’époque, si bien que l’on se trouve un peu dérouté au milieu de la lignée des styles. Il est des oeuvres — on peut l’affir-mer par des exemples et nous en citerons — qui ne datent véritablement pas, grâce à leur éternel reflet de vie, provenant de l•ob-servation exacte de la nature et du sens per-pétuel de la forme plastique et de la compo-sition : à toutes les époques de renaissance, l’art se recommence un peu, ou tout au moins il retourne aux mêmes sources, aux mêmes contacts avec les inépuisables aliments de l’inspiration humaine; en sorte que telle ou telle oeuvre, produite à telle date, aurait pu appartenir presque aussi bien à telle autre époque, et nous ne serions pas plus surpris de l’avoir vu fleurir quelques siècles plus tard ou plus tôt. Il est aisé d’appuyer cette constatation sur des objets précis : tout le monde connaît, au Musée du Louvre, ou tout au moins par les reproductions qui en ont été répandues, les pièces d’orfèvrerie provenant du trésor trouvé à Bosco Reale, près de Naples, et qui INRO (BOITES A MÉDAILLE)