FIND ART DOCi MARS 1902 d’autant plus attrayants de son art qu’ils ne sauraient étre discutés. La seconde, c’est la maison de l’artiste lui-même, c’est-à-dire une oeuvre d’étude où il s’est laissé aller à toute son indépendance, sans craindre d’aborder des essais de maté-riaux et de dispositions dont il n’aurait pas pu faire courir les risques à un client. Tout à côté de la demeure de l’artiste , il v a la maison et les bureaux de l’archi-tecte. Les deux constructions s’élèvent côte à côte. Leurs différences et leurs oppositions sont tout un en-seignement. Enfin, la trois-ième série de pho-tographies repro-duit les principaux aspects d’un hôtel déjà plus ancien, véritable bijou cons truit à l’entrée de l’avenue Palmer-ston pour M. le baronVan Eetvelde. Au milieu des constructions pla-cides de l’avenue Louise, la façade de l’hôtel de M. Solvay n’attire le regard du passant par aucune excen-tricité brutale. Elle est d’un grand calme et d’une noble sim-plicité en son aspect général. Mais il ne faut pas s’y arrêter longuement pour apprécier l’heureuse hardiesse, l’indé-pendance parfaite et sûre d’elle-même qui en a dirigé la conception, ména-geant au centre un retrait qui va du faîte au rez – de – chaussée, avec, pour relier les deux ailes, l’élégant trait d’u-nion d’un balcon de fer ouvragé. La y. HORTA porte cochère s’encadre discrètement dans de sobres, larges, et moelleuses floraisons de pierre; et avant de la franchir il faut encore admirer la svelte élégance des colonnettes de la loggia, avec leurs chapiteaux d’une grace si neuve, si logique et si puissamment décorative. Dès le seuil, la porte. refermée, on sent autour de soi le calme heureux, enveloppant et communicatif, d’une demeure somptueuse, où le luxe et la beauté, partout, dans tous les détails, s’épousent, se confondent et se multiplient. ESCALIER CHEZ M. HORTA