L’ART DÉCORATIF k$ COACOU Rs des jouets, c’est un concours A d’enseignes que prépare M. le Préfet de Police, dont les arts décoratifs auront déci-dément à louer l’active et intelligente initiative. C’est sans doute au printemps, au Petit Palais devenu l’alois des Beaux-Arts de la ville de Paris (vous verrez qu’il restera le Petit Palais quand même}, que s’ouvrira ce concours ; on y fera figurer la collection des enseignes anciennes que possède le Musée historique de la Ville, mais nous espérons bien que des projets nouveaux arriveront en foule, aspirant à rendre à nos rues plus de variété et de pittoresque. Nous attendons cette exposition avec bon espoir et curiosité. Ajoutons, au sujet du Petit Palais, que c’est M. Henri Cain, conservateur du Musée Carna-valet, qui est chargé de son organisation. Le nouveau Musée est attaché au service de l’Ins-pection des Beaux-Arts de la Ville. leireiteSSANTE initiative est à noter dans Ule Conseil de l’Université de Lyon, qui vient de décider la création, à la Faculté des lettres, d’un cours complémentaire d’histoire de l’Art Moderne. Nous pensons que le pro-fesseur saura faire une place à ce Mouvement qui a de plus en plus affranchi l’art des classi-fications étroites qu’on lui imposait, et lui e peu à peu rendu tout le domaine qui lui appartient par sa nature même, l’embellissement de tout ce que peuvent susciter les divers actes de notre vie. A stssurvevelo. de Sevres, dont la rentrée L clans la vie active de l’art s’est si magnifi-quement manifestée a l’Exposition de 1900, veut continuer à participer au mouvement artis-tique, et nous ne saurions trop l’en féliciter, en féliciter ceux qui dirigent ses travaux. Il est, en effet, décidé que ses produits figureront, à partir de cette .née, aux Salons annuels, et nous allons voir prochainement des pièces diverses, dont le modèle est dû à MM. Alfred Boucher, Coutan, Bieuville, Fournier, Cros, Constant Roux, Barri., etc. Si la Manufacture consent ainsi à sortir de sa tour… de porcelaine, nous ne craignons pas de dire qu’elle y rentre néanmoins — puisqu’elle va en érigerune sur le plateau de Saint-Cloud, à l’endroit occupé jadis par la lanterne de Diogène. M. Sandier, le zélé Directeur des travaux d’art, en a terminé les dessins ; la [OUI’ mesurera 8 mètres de diamètre et 0,5 mètres de hauteur ; elle comportera sept étages, desservis par un escalier à double révolution. Par sa couleur et ses matériaux — un mélange de grés cérame et de porcelaine — cette tour Murnira un très intéressant exemple d’architec-ture moderne. Mais il faudra des :usnées avant que les 3o,000 pièces nécessaires à son édification soient cuites et prêtes à être assemblées. eviraONAGE iNiteSTalm. vies Enfants de l’É-Lbénisterie poursuit une oeuvre excellente, et il faut souhaiter que ses appels susciteront d’intéressants efforts _chez les jeunes ouvriers d’art. Il veut agir à la fois par l’expositions et le concours. L’exposition pourra comporter tout ce qui peut servir à la décoration du mobilier, pourvu que l’ouvrage soit conçu dans un esprit ‘nouveau et révèle un caractère réellement artis-tique. Mais le champ est vaste, où les artistes punirent déployer leur imagination, puisque les dessins d’ensemble, les peintures décoratives, la ferronnerie, le bronze, le cuir, la marqueterie, la broderie, les étoffes, les papiers peints, la céramique, pourront trouver place dans cette exposition. On pense aider ainsi les créateurs à entrer en rapport avec les industriels capables d’éditer leurs oeuvres, ou avec les amateurs en quête des trouvailles de notre art décoratif. Et d’autre part, le concours, que nous annon-çons par ailleurs, et qui s’applique cette année a nies meubles appropriés à la galerie d’un col-lectionneur (meuble à collections, table, sièges(, en précisant aux artistes un sujet déterminé, nécessitant des préoccupations directement pra-tiques, contribue à discipliner l’invention déco-rative, à la plier aux exigences très nettes d’une utilisation particulière. Que produiront ce concours, cette exposition r Nul ne peut le dire d’avance. Les moyens mis en œuvre sont en tout cas excellents ; il faut que les artistes se pénètrent bien de ce que l’on attend d’eux, qu’ils cherchent avant tout une conception raisonnée, une exécution logique et franche, utilisant sans contrainte les ressources propres de chaque matière. De tels moyens d’action doivent servir a l’avancement de nos arts appliqués, et c’est à chacun de le sentir, d’y participer. LES xn, sers ITAI.o:NS nous ont apporté les échos d’une subtile et curieuse conférence, faite par M. Carlo Prarnpolini, architecte du Ministère des Travaux Publics au Caire, dans les cercles artistiques de toutes les grandes villes italiennes, Rome, Florence, Turin, Gènes, 2111COne. Le conférencier a parlé de l’art et des coutumes égyptiennes, en illustrant sa causerie de pittoresques projections, et il a partout retrouvé le merise succès. i. tivei lvar.CISTneit comme un symptôme si-gnificatif le fait que les Chambres syndicales de divers métiers ouvrent successivement des concours de dessins ou modèles d’objets de leur 214 FIND ART DOC